de g.à d.: Eugéne Mutimura et Ildephonse Musafiri
Vingt projets innovants sur les 120 qui ont été soutenus par le Conseil National de la Science, Technologie et Innovation (NCST), relèvent de l’agriculture, selon le Directeur exécutif de NCST, Eugene Mutimura.
« Certains de ces projets innovants concernent la lutte contre l’impact négatif du changement climatique. Ils ont déjà obtenu des certifications de la propriété intellectuelle », a-t-il indiqué.
L’un de ces projets innovants concerne des insectes qui ont plus de 70 % de richesse en protéines. L’initiateur de ce projet a isolé des insectes dans un endroit où ils ont grandi et se sont multipliés.
« Bientôt il va obtenir la poudre de ces insectes pour la donner aux malnutris. C’est un projet que nous avons financé, mais qui ne peut remplacer les aliments habituels des Rwandais », a poursuivi Mutimira.
Pour le Ministre de l’Agriculture, Ildefonse Musafiri, la recherche doit définir pour les Rwandais la meilleure façon de réaliser une irrigation moins coûteuse qui accroît la productivité par ha.
« La terre n’augmente pas de superficie. Ce qu’on peut augmenter, c’est la productivité de la récolte. Ensuite, il nous faut bien tenir en bon état la récolte, bien la conserver jusqu’à son écoulement sur le marché. Les gens ont besoin de lait, de consommer de la viande et des œufs. Il faut aussi des intrants et pratiquer un bon élevage », a-t-il indiqué.
Il a ajouté que l’investissement dans la recherche de 0,7 % du budget national demeure insuffisant, surtout qu’on a besoin d’accélérer, innover et étendre la recherche.
Dr Musafiri a reconnu que l’industrialisation et la transformation des produits de l’agri-élevage doit être le pilier du développement. Mais le Rwanda n’est pas satisfait de son niveau d’industrialisation. C’est un long processus. Il faut encore y travailler. On a fait des pas. On continue de progresser. L’on espère avoir encore des innovations dans l’agro-industrie.
Dr Musafiri a rappelé que le Rwanda dispose de suffisamment d’eau pour pratiquer l’irrigation. Seulement les infrastructures d’irrigation sont trop chères.
« Une étude a montré que le Rwanda a 500 mille hectares irrigables. Jusqu’à présent, le pays n’a réalisé que 70 mille ha de terres irriguées. Un ha irrigué coûte $ 15 mille. Ce qui est cher. Chaque année, le pays réalise 10 mille ha irrigués. Pour les gens à faible revenu, c’est l’Etat qui installe les infrastructures d’irrigation. Pour le moment, on continue de dépendre des eaux de pluies, des lacs et des rivières. Mais il faut l’innovation pour trouver un moyen d’irriguer à moins cher. Il faut augmenter la vitesse en minimisant les coûts », a martelé le Ministre en charge de l’Agriculture. (Fin)