Vue partielle du camp des réfugiés de Mahama (Rwanda)
Il s’observe ces derniers temps des cas de vol dans les ménages des communautés de réfugiés au camp de Mahama au Rwanda.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les réfugiés demandent à la police de redoubler de vigilance.
Il ne se passe pas un jour sans qu’un cas de vol soit rapporté dans le camp de Mahama, situé dans la province de l’Est du Rwanda.
“Les articles faisant objet de vol sont notamment des ustensiles de cuisine, du gaz à combustible ou encore des habits et des chaussures. Hier, ma voisine a été victime d’un vol. Sa seule couverture de nuit a été volée. Pour le moment elle n’a plus de quoi couvrir ses enfants pendant la nuit”, raconte un leader local de la zone de Mahama III.
Il ajoute que des habits dérobés dans une zone sont ensuite revendus dans d’autres zones. Les bandits peuvent même trouer une maison.
“Quand il pleut, je dois me réveiller pour surveiller mes biens. Sinon, c’est le moment opportun pour ces gens de détruire des maisons, du moment qu’elles sont en briques adobes faciles à trouer”, a indiqué un chef de ménage de la même zone.
Des réfugiés expliquent que la raison de ce banditisme n’est autre que la famine. “Les objets de valeur comme les vélos, les téléphones portables ou encore les postes radio sont aussi les cibles car ils peuvent être vendus facilement et à moindre coût sans oublier des vivres. C’est la famine qui pousse les gens à voler”, soulignent des réfugiés qui appellent la police à redoubler de vigilance surtout pendant la nuit.
Ils redoutent également que les interpellés soient relâchés très rapidement du fait que le cachot de la police au camp est trop étroit.
Le camp de Mahama compte plus de 38 mille réfugiés essentiellement Burundais. Avec quelques 3.200 Congolais de la communauté Banyamulenge récemment délocalisés des camps de Kigeme et Gihembe (au sud et nord du pays) pour rejoindre Mahama.(Fin)