38 eurodéputés exigent la libération de 4 journalistes burundais arrêtés lors d’un reportage

Kigali: Trente-huit(38)  députés européens ont saisi la ministre burundaise de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, pour demander la libération des 4 journalistes du Groupe de Presse Iwacu emprisonnés à Bubanza.

Ces eurodéputés expriment leur préoccupation par rapport à la détention de ces journalistes  du Groupe de Presse Iwacu arrêtés lors d’un reportage. Ils rappellent qu’ils ont été arrêtés alors qu’ils faisaient leur travail.

Ils disent que ces  journalistes ont été interpellés en violation des lois, en l’occurrence la constitution, en son article 31 qui garantit la liberté d’expression, y compris la liberté de la presse.

Selon ces députés, la détention des journalistes Térence Mpozenzi, Agnès Ndiruhusa, Christine Kamikazi et Égide Harerimana va à l’encontre des obligations constitutionnelles et internationales du Burundi de défendre la liberté de la presse et de permettre aux journalistes et la société civile de travailler de manière indépendante dans le pays.

Les signataires demandent au gouvernement du Burundi de considérer le dossier des 4 journalistes et de les libérer immédiatement. Ils exigent au gouvernement de veiller à ce que même les autres journalistes puissent exercer librement leur métier sans craintes d’être arrêtés ou  harcelés.

Le 22 octobre 2019, ces quatre journalistes ont été arrêtés lors d’un reportage pour l’organisation de presse burundaise Iwacu. Les journalistes avaient l’intention de se rendre sur le lieu de combats entre les forces de sécurité burundaises et un mouvement rebelle, Red-Tabara, pour un reportage et avaient informé les autorités de leur intention de le faire. Le 26 octobre, ils ont été accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité de l’État » et leur détention a été prolongée le 31 octobre.

Le même jour, le ministère de la Justice a déclaré qu’ils n’avaient pas été arrêtés en leur qualité de journalistes; cependant, les 38 députés européens signataires tiennent à souligner que les journalistes ne doivent pas être traités comme des criminels simplement parce qu’ils sont sur les lieux de troubles et qu’ils en rendent compte. (Fin)