Groupe photo des 120 Parlementaires présents à Kigali.
Les travaux de la 77ème Session du Comité exécutif de l’Union Parlementaire Africaine (UPA) qui se tiennent à Kigali du 10 au 11 Mars se focalisent sur la crise de la démocratie sur le contient, selon le Président de l’UPA et de l’Assemblée Nationale de Djibouti, Mohamed Ali Houmed.
« La résurgence des coups d’Etat militaires en Afrique constitue un problème qui exige une vigilance accrue. Mais il y a d’autres problèmes qui figurent sur notre agenda comme le terrorisme, la migration, la covid-19 et l’éradication de la pauvreté. Nous nous attachons à tous ces problèmes qui bloquent les aspiration des Africains vers la paix, la démocratie et le développement », a-t-il indiqué.
Mohamed Ali Houmed a tenu ces propos lors de son discours inaugural de la 77ème session du Comité exécutif de l’UPA qui se tient à Kigali pendant deux jours.
Le Député Dr Stephen Amoah du Ghana
Durant la cérémonie d’ouverture de la session, Mohamed a invité les 120 Députés africains participant à la rencontre d’observer une minute de silence à la mémoire de plus d’un million de victimes du Génocide perpétré au Rwanda en 1994.
« Ce génocide nous invite à plus de sagesse et de prudence pour éviter les crimes massifs », a-t-il dit.
Puis il a salué le Président Kagame dont la vision ne cesse d’inspirer les leaders africains grâce à sa bonne gouvernance et son initiative innovante.
Il a alors souhaité les invités à jouir d’un bon séjour à Kigali, terre qui symbolise la capacité des Rwandais à relever des défis qui se dressent sur son développement.
Mohamed Ali Houmed a invité à plus d’égalité entre hommes et femmes et à plus de lutte contre le terrorisme.
Il a annoncé qu’en novembre prochain, l’UPA se penchera à Harare au Zimbabwe sur le devoir des parlements africains à s’acquitter de leurs cotisations.
La présidente du parlement rwandais s’est réjouie de ce que ses collègues soient à Kigali.
« Cette réunion est un haut cadre pour partager nos expériences et contribuer au développement durable du continent. Les autres aspects qui figurent au programme sont la bonne gouvernance, la gestion de la Covid-19 maintenant et après, ainsi que la mise en œuvre de la ZLECAF. La 77ème session de l’UPA étudiera d’autres problèmes d’intérêt général. Elle permettra d’échanger et débattre sur le rôle que peuvent jouer les parlementaires dans la transformation du contient », a-t-elle relevé.
La Sénatrice Prof. Nora L. Daduut de Nigeria.
En marge des travaux, le Député venu du Ghana, Dr Stephen Amoah, a abordé les problèmes des coups d’état militaires et de terrorisme en Afrique. Il a souligné que la solution à ce défi réside dans la nécessité de trouver du travail aux Africains et aux jeunes en particulier.
« Si ces Africains et ces jeunes sont occupés par leurs emplois, ils ne prêteront pas attention à ceux qui viennent les tenter pour les entraîner dans ces actes d’insécurité et de terrorisme. C’est la pauvreté qui détruit l’Afrique. Il est important de transformer nos ressources naturelles en créant des emplois », a souligné le Député ghanéen.
Puis la Sénatrice du Nigeria qui représente l’Etat du Plateau, Hon.Nora L. Daduut, a souligné que l’insécurité et le terrorisme figurent parmi les grands fléaux qui menacent le continent.
« Il nous faut faire quelque chose, surtout au niveau des parlements, nous devons travailler ensemble, solidaires, et coopérer, car nous vivons une situation d’urgence. Nous devons nous entraider», a-t-il noté.
Elle déplore le fait que beaucoup de vies sont fauchées en Afrique à cause de terrorisme.
« Au Nigeria, la société civile, les femmes, nous sommes prêts pour affronter les défis et continuer ensemble la lutte, en solidarité avec les hommes. Députés et Sénateurs œuvrent ensemble pour créer des lois qui renforcent la sécurité. Nous aidons les jeunes à s’engager dans une responsabilité positive afin de juguler la violence contre la femme », a-t-elle ajouté.
Elle affirme que le terrorisme finira au Nigeria quand chaque citoyen décidera d’être un bon citoyen qui s’engage contre la violence. C’est pour cela que le Nigeria s’est doté d’un programme de renforcement des jeunes à lutter contre la violence et le terrorisme. (Fin)