« Beaucoup d’efforts ont été faits au Rwanda et dans les pays de l’EAC pour accroître la production agricole. Mais il y a encore plus à faire au niveau des stratégies à mettre en place pour les produits périssables afin qu’il y ait plus d’accès à l’information pour les prix et les marchés », a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos lors de l’ouverture d’un atelier de trois jours à l’intention des présidents des Fédérations des Associations de fermiers au sein des cinq pays de l’EAC(EAFF).
Il estime que les leaders des Organisations coopératives des fermiers au sein de l’EAC doivent se connaître, échanger, harmoniser l’environnement, avoir une loi sur l’Agribusiness qui sera endossée par les différents pays.
C’est dans ce cade, a-t-il poursuivi, que la FAO demeure une agence technique de renforcement des capacités et d’amélioration des connaissances.
L’échange d’expériences au sein de cette rencontre portera sur les techniques de production et de transformation des produits pour leur meilleur accès aux marchés.
L’on fera circuler l’information en direction des acteurs impliqués, notamment sur les tendances mondiales des marchés des produits. Les producteurs seront ainsi avisés afin de se prendre en charge. L’on tiendra en compte l’apport du Secteur Privé dans la commercialisation des produits.
L’on se penchera sur la Loi sur l’Agrobusiness à mettre en place et les protocoles communs à développer afin que cette Loi soit harmonisée. L’on dégagera les défis et les contraintes du commerce transfrontalier des produits de l’Agribusiness.
Pour le délégué du Gouvernement rwandais à l’atelier et chargé de la Productivité et Sécurité Alimentaire au sein de RAB (Office Rwandais de Développement de l’Agriculture), Télespohre Ndabamenye, le Rwanda exporte des produits certes, et transforme d’autres comme le blé, le Soja, la pomme de terre et le maïs. Le constat est que l’on passe par des coopératives pour cette agriculture professionnelle et commerciale.
Ndabamenye a souligné qu’entre 2014 et 2015, le sol a été consolidé à 2 %, ce qui a permis une augmentation de 4 % pour la production.
Pour lui, ce qui compte, c’est que le fermier bénéfice de conseils pour le capital investi afin de produire et vendre plus. Les coopératives jouent dans ce contexte précis un rôle clé.
« Des chefs des fermiers ont été conviés à cet atelier à cause des rôles qu’ils jouent dans le changement de la perception. Nous devons éviter des pertes. Nous devons entretenir une culture de l’entreprenariat et de la compétitivité au niveau des marchés », a-t-il poursuivi.
Le programme de formation dans cet atelier privilégiera l’échange d’expérience dans chacun des cinq pays de l’EAC. Des conseils seront fournis pour y harmoniser le commerce des produits agricoles.
L’on verra ensemble les contraintes au niveau de la gestion des associations coopératives, pays par pays. La perception sera harmonisée. Les contraintes disparaîtront. Les coopératives pourront se livrer à un commerce transfrontalier dynamique et rentable.
Le délégué du Burundi, Nathanaël Ntirampeba, estime cet atelier utile pour les fermiers burundais.
«Notre Gouvernement donne des subventions en semences sélectionnées et intrants agricoles. Mais de temps en temps, la faim sévit suite aux effets négatifs dus au changement climatique. L’on fait des efforts pour contrer cet impact. La production est bonne pour le haricot, le maïs, le manioc, le riz et la banane », a-t-il dit.
Pour le délégué du Rwanda et membre de l’Association des fermiers « Imbarage », Joseph Gafaranga, les fermiers du Rwanda veulent améliorer la productivité et vendre sans pertes, à un bon prix, et sans ruiner l’acheteur.
« Nous voulons travailler dans la compétitivité, en mettant en place des produits de qualité au sein de l’EAC », a-t-il relevé.
Des chercheurs, des académiciens, des Experts de la FAO de Rome, des leaders des coopératives, participent aussi à cette rencontre d’échanges d’expériences. (Fin)