«L’atelier pour le lancement de ce Projet CDAIS (Capacity Development for Agricultural Innovation Systems) veut mettre ensemble des connaissances pratiques et hâter le développement de l’agri-élevage », a indiqué Innocent Musabyimana, Secrétaire Permanent (PS) au Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI).
Il a tenu ces propos alors qu’il ouvrait cet atelier de deux jours auquel participent 50 invités issus des centres de recherche, des académies, des coopératives, et des services qui s’intéressent à la valeur ajoutée des produits.
Il a ajouté que le but du Projet est d’utiliser les technologies et les innovations réalisées dans différents pays afin d’accroître la production en agri-élevage, lutter contre les maladies des cultures et des animaux, nourrir le bétail pour un meilleur rendement, etc.
Des échanges d’informations sur les technologies et les innovations atteintes seront privilégiées afin de les appliquer chez les fermiers et augmenter la production.
Ce projet est mis en œuvre dans huit pays pilotes ciblés sur trois continents, soit quatre en Afrique (Rwanda, Ethiopie, Angola, Burkina Faso), deux en Amérique latine (Guatemala et Honduras), et deux en Asie (Bengladesh et Laos).
Toujours selon le PS Musabyimana, ce Projet s’efforcera de puiser les meilleures pratiques pour les mettre en œuvre dans différents pays. Il travaillera avec d’autres centres plus performants à travers différents pays du monde.
Le Projet s’inspirera des performances atteintes en technologies et innovations au niveau des semences plus résistantes et plus productives dans des délais plus courts.
Le Projet puisera les meilleures pratiques dans la lutte contre les maladies, dans les intrants agricoles, toujours dans le but de booster l’agri-élevage à travers toutes les activités de production, de post-récolte, de transformation, recherche des marchés et de business.
Pour ce qui est du Rwanda, le PS du MINAGRI a dit que le pays aligne de bonnes réalisations, mais qu’il doit puiser beaucoup ailleurs.
Le Rwanda a développé une sensibilisation très proche du fermier à travers son Programme « Twigire Muhinzi » (= autosuffisance agricole).
Il dispose de fermiers formateurs permanents au niveau des villages, et qui appuient les agri-éleveurs localement au niveau des intrants, des techniques de sarcler, des meilleures semences plus productives et qui ont été mises au point par une recherche à jour.
«Le fermier rwandais sait aussi bien conserver les herbes servant d’aliments au bétail. Il maîtrise les techniques de tenue post-récolte. Mais l’Asie est plus avancée dans ce domaine, et elle a des techniques plus consistantes pour enrichir les Rwandais », a fait remarquer Musabyimana.
Le Représentant de la FAO au Rwanda, Attaher Maiga, de son côté, a rappelé que le Projet CDAIS est le fruit d’un partenariat entre la FAO, l’UE, et les Gouvernements des huit pays pilotes.
« Le Projet CDAIS est financé par l’UE à hauteur d’environ 14 millions d’euros pour trois ans. Il a pour objectif d’apporter des innovations dans le développement de la recherche en agriculture au Rwanda et dans d’autres pays. Parce que sans recherche, l’agriculture ne peut pas se développer», a-t-il indiqué.
Il a précisé que le Projet de développement des capacités pour les systèmes agricoles d’innovation (CDAIS) favorisera des systèmes d’innovation agricoles plus efficaces et durables qui ont des impacts significatifs dans la lutte contre la pauvreté rurale en augmentant la productivité agricole et les revenus des agriculteurs.
Le Représentant Maiga a apprécié la contribution de l’UE qui a donné un appui pour commencer ce Projet afin d’initier la recherche au niveau d’un point qui accusait des faiblesses dans l’innovation et la recherche.
« Un des objectifs du Projet est de développer des partenariats et un plan d’action dans un domaine où les besoins restent encore énormes. Cette initiative de l’UE s’avère donc salutaire », a-t-il reconnu. (Fin)