« Le gouvernement s’est impliqué en mettant en place un programme qui rapproche de la population la réalisation des ODM », a indiqué le Ministre de la Santé, Richard Sezibera.
Il a précisé qu’au niveau des entités administratives de base comme les umudugudu (villages), les cellules, secteurs et districts, des rapports sur les décès maternels et infantiles sont établis chaque mois.
« Les membres de la communauté du village se réunissent pour définir ce qui a été la cause du décès pour chaque femme qui meurt en donnant la vie. Ceci se fait aussi au niveau des centres de santé et des hôpitaux », a-t-il ajouté.
Des stratégies sont ensuite prises pour éviter que de tels décès se rééditent.
Le Ministre Sezibera a relevé que durant les premiers mois de cette année, ces mesures ont porté leurs fruits, puisque seulement moins de cent femmes sont mortes en accouchant contre 2000 lors des dernières années.
La même tendance s’est manifestée dans la réduction de la mortalité infantile.
Le Ministre de la Santé a tenu ces propos alors qu’il procédait à l’ouverture d’un atelier régional organisé par l’agence onusienne en charge de la population (UNFPA) qui se tient à Kigali du 24 au 28 août 2009, et qui regroupe une dizaine de pays africains.
La réunion a pour but d’aider les jeunes et les adolescents dans les programmes de santé reproductive et de lutte contre des fléaux, tels que le VIH/Sida et les autres maladies sexuellement transmissibles.
Au Rwanda, 67% de la population ont moins de 25 ans et constituent la majorité des habitants. C’est pour cela que le gouvernement a mis en place un ministère pour la Jeunesse qui œuvre avec d’autres ministères partenaires comme celui de l’Education, de la Santé, du Travail et de la Fonction Publique.
L’objectif est de donner des chances à la jeunesse en ce qui touche à son développement économique et à sa santé reproductive.
De son côté, Benson Morah de UNFPA Rwanda a souligné que cette agence onusienne est engagée dans des actions ayant trait aux jeunes et aux adolescents du continent africain.
« La rencontre est une opportunité pour échanger nos expériences et nos soucis sur la région en ce qui concerne la santé reproductive des jeunes et le VIH/Sida », a-t-il dit.
Il a ajouté que le Rwanda fait partie des pays pilotes à travers One UN ou actions communes initiées par les agences onusiennes pour assister l’Etat rwandais dans son développement.
Pou Dr Asha Mohamud, Conseillère pour les questions de jeunesse et de VIH/Sida auprès du Bureau de UNFPA à Johannesburg, le Rwanda est une des histoires de réussite en matière d’amélioration des conditions de vie de la population.
« Bien plus, c’est le pays qui a le plus de femmes au parlement », a-t-elle dit.
Elle a rappelé qu’il faut un programme centré sur la santé reproductive qui a un impact sur la vie sexuelle des jeunes que l’on doit réussir à socialiser.
« L’on se focalisera sur la transmission du VIH/Sida, certes, mais aussi sur l’épanouissement total des jeunes », a-t-elle encore dit.
L’on adoptera certaines approches de Tanzanie et du Mozambique qui ont permis de geler pendant deux ans des infections sexuellement transmises. L’on évitera des infections aiguës et l’on aura des stratégies et des outils efficaces pour traiter des cas de la jeunesse.
Dr Asha a informé qu’il y a 30 pays où le niveau de prévalence du VIH/Sida a été réduit.
Parmi les pays représentés à la rencontre figurent le Bénin, le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Malawi, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, l’Ouganda, la Sierra Léone et la Zambie. Les délégués des agences onusiennes sont aussi présents à l’atelier. (Fin)