« Selon la stratégie de développement économique et de réduction de la pauvreté (EDPRS) et la Vision 2020 du pays, le Rwanda a planifié de réduire la malnutrition chez les enfants de 24% en 20010, de 20% en 2010, de 14% en 2015 et de 10% en 2020 », a indiqué le Ministre de la santé, Dr Richard Sezibera.
Il a tenu ces propos alors qu’il ouvrait à Kigali un atelier sur le premier sommet national sur la malnutrition qui durera trois jours.
Participent à cette rencontre des experts qui émettront des recommandations pour asseoir un programme durable pour faire face à la malnutrition.
L’on doit rappeler que le Rwanda dispose en 2009 d’un plan d’urgence pour combattre la malnutrition. La stratégie a débuté dans un hôpital de Kirehe dans la province de l’Est alors que le Président de la République y effectuait une visite.
Le Chef de l’Etat a rencontré des adultes et des enfants mal nourris. Et il a demandé que les services concernés par cette question réfléchissent ensemble pour arrêter des mesures.
C’est ainsi que des rapports sont établis au niveau communautaires et du village (umidugudu) afin que les enfants restent en bonne santé.
Certains enfants sont mal nourris suite à des maladies comme le VIH/Sida. Les autres le sont à cause de leurs familles pauvres, ou suite à leurs familles qui ne s’intéressent pas à eux.
Des mesures ont été prises pour aider les enfants mal nourris au niveau de l’umudugudu, à travers des programmes de solidarité (ubudehe) ou à travers le don d’une vache par ménage pauvre ( ou programme Gir’Inka) ou d’une chèvre. Et chaque ménage s’est doté d’un jardin de légumes pour la cuisine.
« Plus de 30 000 conseillers de santé communautaires apportent leur appui pour examiner les enfants malnutris. Le pays a importé une nourriture fortifiante pour faire face au mal », a encore souligné le Ministre Sezibera.
Mais il importe que les autres secteurs comme l’agriculture, le commerce, les changements de mentalité, ainsi que les écoles soient associés au programme en vue d’asseoir une sécurité alimentaire durable.
En plus des autres orateurs représentant les agences des Nations unies prestant au Rwanda, l’on a noté la présence très marquée de l’épouse du Premier Ministre kenyan, Ida Odinga, qui a rappelé que 2009 a été l’année de la malnutrition.
Elle a dit que selon le programme prôné par diverses réunions sur le sujet, la malnutrition devrait être réduite de 10%. Et les pays pauvres sont interpellés à consacrer 10% de leur Produit National Brut à cette réduction.
« Ceci est important dans la mesure où la malnutrition a un impact sur la croissance et le développement intellectuel de l’enfant », a-t-elle souligné.