Les DG Kampeta et Rioux échangent les documents signés.
En marge de l’inauguration officielle de nouveaux bureaux de l’AFD (Agence Française de Développement), l’AFD a conclu un accord avec la BRD (Banque Rwandaise de Développement) qui s’inscrit dans cette relation privilégiée entre la BRD et l’AFD, selon la DG de la BRD, Pichette Kampeta Sayinzoga.
«La relation entre la BRD et l’AFD a été interrompue pendant longtemps pour des raisons que l’on sait. Aujourd’hui, elle reprend avec un grand élan. Elle s’inscrit dans la ligne de crédit transformationnel de près de 20 millions d’euros récemment signée avec une assistance technique attachée à ces crédits. Cela permettra de relancer les entrepreneurs rwandais qui ont été frappés par la Covid-19. On pourra créer un partenariat à moyen et long terme. A travers la BRD, on pourra créer des financements alternatifs et des prêts. On aura des financements verts liés au changement climatique. Les domaines de transformation sont l’agriculture, les industries créatives, la couture, le sport et le numérique », a indiqué la DG de la BRD.
Elle a ajouté que la BRD a des intérêts particuliers aux débats des banques publiques de développement.
«La BRD sera appuyée pour faire partie du club des banques publiques de développement au niveau mondial afin de jouer notre rôle de coordination. Nous remercions l’AFD pour cette ouverture qui permettra d’avoir des échanges au niveau thématique. C’est une passion pour le développement socio-économique de nos populations », a-t-elle ajouté.
Pour le DG de l’AFD, Rémy Rioux, la relation entre la BRD et l’AFD est très exemplaire au regard de ce qui est en train de se réaliser.
« C’est une relation très ancienne en fait. AFD a été pendant longtemps actionnaire de la BRD. Puis, il y a eu rupture. En 2019, on a repris le dialogue transformationnel qui ne sera plus le même. On avancera étape par étape. On s’échange en fait de l’argent avec une ligne de financement en ajoutant un peu une assistance technique. La 2ème étape qui vient est un partenariat stratégique. L’argent sert à quelque chose. On crée des liens. On se projette dans l’avenir. On crée plus de confiance entre les peuples », a-t-il indiqué.
Pourquoi en fait ce partenariat stratégique avec la DRB ?
«C’est parce qu’on est conscient de la mission de nos banques publiques de développement pour financer la transformation et l’innovation au niveau de nos industries culturelles, du sport, de l’innovation, des financements verts. On va inspirer les banques régionales. Ce que nous faisons ensemble, on le porte au niveau international. C’est ce qu’on appelle « mouvement finance en commun. On ira à Abidjan le 08 octobre prochain pour travailler avec la BAD. On a une façon de financer la transformation de son économie. On se réfère à des échecs et des succès. Il y a tout un nouveau récit d’ide au développement. On ne parle plus d’aide. Seulement d’investissement solidaire entre expériences de développement qui sont singulières. Tout le monde cherche des solutions et on veut les échanger. C’est cela un dialogue sur un nouveau mode de développement pour citer le sage Camerounais Achille Bembe », a rappelé le DG Rioux. (Fin)