De g. à d. : Dr Mama Keita et Dr Hanan Morsy, PM Ndirakobuca,Min Niyonzima,Maire Hatungimana (Buja)
Bujumbura: Plus de deux cents Hauts Fonctionnaires et Experts du Comité Intergouvernemental de l’Afrique de l’Est et du Centre, tous issus de plus de vingt pays, se penchent durant une semaine à Bujumbura, du 26 au 30 Septembre 2023, sur l’investissement de choix pour accélérer l’industrialisation, la diversification et la sécurité alimentaire.
L’atelier a été ouvert à l’Hôtel du Lac Tanganika par le Premier Ministre burundais, Gervais Ndirakobuca, en présence des Ministres des Finances, de l’Economie, et de l’Investissement, d’une vingtaine de pays représentés dans la rencontre.
Le PM Ndirakobuca avec les chefs des délégations
« L’intégration est la voie obligée pour développer les pays de l’Afrique de l’Est et du Centre. Les orientations données par les participants s’avèrent utiles pour booster le commerce entre pays africains, tout en assurant la productivité et la sécurité alimentaire. Il est vrai que le COVID-19 et la guerre en Ukraine ont eu des effets négatifs sur les conditions de vie de nos populations en ralentissant l’industrie et le commerce, ainsi que l’activité manufacturière. Nos pays ont souffert de la hausse des prix des carburants et des produits alimentaires, en créant des déficits sans précédent à cause des dépenses pour contrer l’inflation. Il est aussi important de créer des produits de qualité tout en développant des stratégies pour accompagner les femmes et les jeunes dans le renforcement de leurs Petites et Moyennes Entreprises (PMEs) », a indiqué le PM Ndirakobuca.
Pour la Secrétaire exécutive adjointe en chef de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, Dr Hanan Morsy, les Etats doivent élaborer de bonnes politiques et se parler pour avoir des réponses coordonnées aux chocs suite aux divers tsunamis.
Elle s’est réjouie que l’Afrique dispose maintenant d’un siège au G20. Ceci permettra au continent de participer à la prise de décisions sur les questions relatives aux grands défis afin de construire un consensus sur les problèmes mondiaux. Ce type de dialogue crée plus de progrès afin que l’Afrique joue un rôle essentiel et devienne une source des produits de qualité qui attirent plus d’investissements.
Lancement du Rapport Annuel de UNECA.
«C’est dire que l’industrialisation permet de faire avancer le pays en créant plus d’emplois et de productivité, ainsi que de meilleures conditions de vie pour la population. Elle crée un changement pour atteindre les Objectifs de Développement Durables (ODD) et pour transformer et exporter des produits à revenu. Ainsi transformer les minerais et les matières premières locales crée un changement, renforce la résilience face au changement climatique, et assure la sécurité alimentaire. Raison pour laquelle il est primordial d’améliorer l’intégration régionale », a-t-elle souligné.
La Directrice du Bureau Régional de UNECA à Kigali, Dr Mama Keita, a rappelé que les Etats et les pays sont dotés d’outils pour mesurer les progrès atteints au niveau des ODD.
« Le constat est qu’il y a un retard de 15% dans l’atteinte des ODD au niveau mondial. Les dernières crises ont favorisé des retards. Comment s’entraider pour redémarrer le processus de réalisation des ODD dans le pays ? », a-t-elle relevé.
Pour le Ministre burundais des Finances, Audace Niyonzima, qui assure la présidence de ce Comité Intergouvernemental, l’objectif de cette réunion de Bujumbura est de partager les meilleures pratiques afin d’obtenir des produits de qualité, et pour attirer des investissements qui contribueront à lutter contre la faim.
Vue partielle de la salle.
« L’Afrique doit renforcer son unité pour favoriser des échanges commerciaux, réaliser des produits de qualité et qui sont fabriqués grâce à des technologies de pointe. Au terme de la rencontre, des recommandations seront formulées pour atteindre nos objectifs », a informé le Ministre Niyonzima.
Notons en même temps qu’un Rapport Annuel du Bureau sous-régional de UNECA pour l’Afrique de l’Est a été lancé pendant la réunion et qu’il porte le titre « Evolution Macroéconomique et Sociale en Afrique de l’Est, avec sous-titre : Changer de vitesse ? Catalyser la reprise économique et sociale ».
« Il y a espoir que ce Rapport renforcera les pays et les infrastructures de qualité pour réaliser des produits « Made in Central Africa ou in Eastern Africa », avec une dimension respectueuse de l’environnement durable et des questions sociales d’inclusivité », a relevé encore le Ministre burundais et nouveau Président du Comité intergouvernemental pour l’Afrique de l’Est. (Fin)