Procès pour génocide de Rwamucyo à Paris, lundi 21 octobre 2024. J15

•           Audition d’Antoine NDORIMANA, rescapé du massacre de l’église de NYUMBA.

•           Audition d’Immaculée MUKAMPUNGA, rescapée du massacre au grand séminaire de NYAKIBANDA.

•           Audition d’Annonciata NYIRABAJYIWABO.

•           Audition de Marie-Chantal TWAGIRUMUHOZA.

•           Audition des représentants du CPCR, Dafroza et Alain GAUTHIER.

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Audition de monsieur Antoine NDORIMANA, rescapé du massacre de l’église de Nyumba dans la nuit du 19 au 20 avril 1994. Cité par le ministère public.

Monsieur NDORIMANA avait neuf ans pendant le génocide, en 1994. Il vit alors avec ses parents dans la commune de Gishamvu. Lors de sa déposition, il revient sur le déclenchement du génocide dans cette commune, et notamment dans sa cellule où se trouvent beaucoup de Tutsi. Il se rappelle avoir fui avec sa famille vers le bureau du secteur, les domiciles étant systématiquement pillés.

Les interahamwe attaquent les réfugiés, qui descendaient vers la vallée. Ils se saisissent notamment du bétail. Monsieur Ndorimana, sa famille et aussi de nombreux Tutsi sont conduits les mains en l’air à la paroisse de NYUMBA, où les miliciens les assurent qu’ils vont assurer leur sécurité. Parmi les réfugiés, beaucoup viennent de NYARUGURU. Ils se répartissent dans les trois bâtiments principaux de la paroisse de NYUMBA, que sont l’école primaire, l’église et la salle de célébrations religieuses (l’ancienne église sur le site de laquelle a été construit le mémorial). Le témoin se trouve avec sa famille maternelle dans cette salle de célébrations.

Monsieur NDORIMANA explique comment les réfugiés ont tenté de se défendre à coups de pierres, et comment les policiers et les militaires avaient disposé des armes à feu sur les collines aux alentours. Il décrit l’attaque lancée par des assaillants armés de machettes, de lances et de gourdins. Lui-même est blessé par un coup de lance au-dessus de l’œil droit. Il s’évanouit. N’étant pas mort, des assaillants venus pour achever les blessés – « pas de pitié pour l’ennemi » (ntampongano) – lui infligent plusieurs coups de gourdin. Il revient à lui à cause du froid qui règne dans l’ancienne église. Il entend des blessés demander de l’eau. Il reste couché parmi les cadavres.

Le lendemain, il entend les autorités venues pour superviser l’ensevelissement des cadavres. Un Caterpillar creuse deux fosses entre l’église et l’école primaire. La machine de chantier démolit également une partie de l’école.

Monsieur Ndorimana sort finalement de l’ancienne église. Le bourgmestre, au milieu de la route, lui ordonne (après que les différentes autorités présentes se soient concertées) de « veiller sur les cadavres de ses congénères ». Il pense aujourd’hui que c’était pour le forcer à rester là-bas, et ainsi le retrouver facilement avant de le tuer. Il est rejoint par deux femmes enceintes, elles aussi blessées. Pendant ce temps, les cadavres sont transportés en brouettes et jetés dans les fosses, comme les blessés. Leurs blessures aux chevilles les empêchent de s’enfuir. Le bourgmestre ordonne finalement de tuer monsieur NDORIMANA et les deux femmes. Ces dernières sont jetées dans la fosse après avoir reçu un coup de gourdin. L’enfant de neuf ans demande pitié, et préfère sauter vivant dans la fosse. Des arbres sont déracinés par le Caterpillar, et lancés dans la fosse pour la recouvrir. Pour le témoin, il est parfaitement clair que les représentants des autorités avaient conscience qu’il n’était pas mort (les deux autres femmes non plus). Un des hommes, profitant d’une accalmie, leur dit que c’est le moment de sortir de la fosse. Monsieur Ndorimana et les deux femmes y parviennent. Ils entendent les cris des blessés aux chevilles, qui ne peuvent pas sortir. Ils les supplient de les aider, mais ceux-ci ne peuvent pas.

Par la suite, monsieur NDORIMANA est revenu sur le calvaire subi jusqu’à l’arrivée du FPR à BUTARE, le 4 juillet 1994. Traqué et capturé à plusieurs reprises, il parvient malgré tout à survivre. Il explique notamment que les autorités, via des bus partant du bureau de la préfecture de BUTARE, attiraient les survivants Tutsi en leur promettant un échappatoire à NYARUHENGERI, avant de les massacrer.

Pendant le génocide, monsieur NDORIMANA a perdu ses parents, trois sœurs et un frère à la paroisse de NYUMBA. Une autre sœur est tuée chez sa tante.

Audition de madame Immaculée MUKAMPUNGA, rescapée du massacre au grand séminaire de NYAKIBANDA. Citée à la demande du ministère public.

En 1994, madame MUKAMPUNGA vivait avec son mari, monsieur KARENGERA, et leurs deux enfants, âgés de six et cinq ans dans le secteur GISHAMVU, cellule SHORI.

La famille est au départ cachée par des voisins hutu. Le fils de ces voisins, BUTEMA, les menace et leur dit de fuir, il n’y a « pas de chance de salut ici ». Ce BUTEMA reviendra les menacer pour leur prendre leurs biens, mais monsieur KARENGERA résistera.

La famille se réfugie à l’IGA, à côté du grand séminaire de NYAKIBANDA. On leur dit d’aller là-bas, en leur présentant les liens comme une porte de sortie, une manière de se sauver. Se propage parmi les réfugiés que le président SINDIKUBWABO a appelé, dans son discours du 19 avril 1994, à apporter des « renforts à NYAKIBANDA ». Elle comprend alors que même le président « [les] a lâchés ». Deux jours après s’y être installés, vers 22h, une attaque est donnée. Des policiers tirent sur eux avec des fusils.

Les assaillants sont munis de machettes et de sifflets. Elle décrit la systématicité de leur procédure d’attaque, qui consiste en un coup visant la tête, un autre visant le cou et un autre les chevilles (au niveau du tendon). Pendant l’attaque, elle enduit ses enfants et elle-même de sang pour faire croire à leur mort. Madame MUKAMPUNGA reviendra alors sur de nombreux détails, que ce soit la manière dont elle a failli se faire tuer par son ancien domestique, ou les ruses développées par les tueurs pour faire sortir les survivants en se faisant passer pour la Croix-Rouge. Le sol de l’IGA était entièrement recouvert de sang. Son mari, blessé aux chevilles et ne pouvant donc se lever, lui dit « qu’il n’est pas possible que tout le monde meure ici ». Il lui enjoint de se réfugier chez son beau-frère.

Concernant le Caterpillar, elle affirme qu’elle est partie de NYAKIBANDA la veille de l’arrivée de la machine. Elle en a entendu parler par une de ses hôtes éphémères, prénommée Catherine, et par les fils de celle-ci, qui se vantent d’aller « travailler ».

Lors de sa déposition, puis des questions posées par monsieur le président LAVERGNE, madame MUKAMPUNGA décrira le parcours effroyable qui est le sien et celui de ses deux enfants. Elle se heurta notamment à d’immenses difficultés pour être hébergée et cachée. Elle précise que ses deux enfants ont survécu.

Audition de madame Annonciata NYIRABAJYIWABO. Son mari aurait été tué à GISHAMVU. Elle aurait participé à la recherche et à l’identification des corps sur les sites de NYUMBA et NYAKIBANDA. Convoquée en vertu du pouvoir discrétionnaire du président. En visioconférence de KIGALI.

Le témoin, absente de GISHAMVU pendant le génocide, est revenue à la recherche du corps de son mari, originaire de la région, un militaire tutsi des FAR (Forces Armées Rwandaises). On lui aurait dit alors qu’il aurait été tué au bureau de la sous-préfecture, près de l’église de NYUMBA. Ses recherches seront vaines, que ce soit à NYUMBA ou à NYAKIBANDA, près du grand séminaire.

Monsieur le président semble émettre des doutes sur sa qualité de partie civile dans la mesure où elle n’a pas pu prouver le lieu de la mort de son mari (NDR. Monsieur RWAMUCYO est poursuivi por l’ensevelissement des corps dans les fosses de NYUMBA ou de NYAKIBANDA). Madame Annonciata NYIRABAJYIWABO est membre de l’association IBUKA de GISHAMVU et sa signature apparaît sur les actes de notoriété que son avocate a produit pour faire reconnaître sa qualité de partie civile! Il n’est donc pas sûr que sa demande d’être partie civile soit reconnue.

Audition de madame Marie-Chantal TWAGIRUMUHOZA. Elle aurait été témoin des faits reprochés à Eugène RWAMUCYO. Convoquée en vertu du pouvoir discrétionnaire du président.

Le témoin affirme connaître Eugène RWAMUCYO depuis février 1993, date à laquelle il serait arrivé chez son grand-père avec des armes pour les cacher. Mathieu NGIRUMPATSE, beau-fils du grand-père de madame TWAGIRUMUHOZA et président du MRND aurait souhaité faire de la maison familiale un stock d’armes.

Madame TWAGIRUMUHOZA affirme également avoir vu l’accusé en mai-juin 1994, au CHUB et derrière la maternité, où étaient entassés les cadavres de Tutsi. Il est alors entouré d’hommes en salopettes grises sur lesquelles est écrit « HYGIÈNE » en lettres blanches. Ceux-ci disent enlever les « saletés des Tutsi » et leurs « corps puants ». Le témoin déclare avoir vu Sosthène MUNYEMANA participer avec RWAMUCYO à l’enfouissement. Le même jour, les cadavres sont ramassés par un convoi composé de camions, camions bennes Nissan et Hino, et des tracteurs de l’institut d’agronomie.

Le témoin aborde également de nombreux faits qui n’ont pas été retenus dans le dossier à charge contre RWAMUCYO, comme sa présence sur une barrière de MATYAZO ou l’assassinat de son père. Selon elle, RWAMUCYO était en charge de la gestion de l’ensemble des fosses communes de la préfecture de BUTARE, de sorte qu’il devrait savoir dire où se trouvent les corps qui n’ont pas encore été retrouvés.

La déposition de madame TWAGIRUMUHOZA provoque l’ire de la défense, qui demande à faire « donner acte de ce témoignage » (le consigner dans le jugement à venir).

Audition des représentants du CPCR, Dafroza et Alain GAUTHIER.

Déposition de monsieur Alain Gauthier, président fondateur du CPCR.

Un témoignage donné selon un ordre chronologique, pour faciliter la compréhension des jurés.

1961. J’ai douze ans lorsqu’un prêtre de la Société des Pères Blancs vient projeter un documentaire sur Charles LWANGA et les martyrs de l’Ouganda, jeunes pages de la cour qui ont été exécutés pour avoir refusé de renoncer à leur foi. À l’issue de la projection, je fais savoir au prêtre que je voudrais être comme lui. Il me convoque et me dit d’être patient: « Passe ton Bac et on verra! »

Septembre 1968. Le Bac en poche, je rentre à la Faculté de Théologie de Strasbourg où je vais passer deux années.

1970. L’heure est venue de faire mon service militaire et j’ai décidé depuis longtemps de le faire dans le cadre de la coopération. L’évêque de BUTARE, monseigneur Jean-Baptiste GAHAMANYI, recherche des enseignants et je me porte candidat. À mon arrivée dans la capitale intellectuelle du Rwanda, l’évêque me fait connaître mon affectation: je serai professeur de Français au petit séminaire de SAVE, à une dizaine de kilomètres au Nord de BUTARE. Pendant ce séjour, un événement marquant. Le 1er mai 1972, je me rends à BUJUMBURA pour faire un match de foot: un coup d’État a eu lieu dans la nuit. Des camions de cadavres sillonnent la ville. Nous nous réfugions au grand séminaire de la ville avant d’être évacués par UVIRA et BUKAVU, sous la protection de l’armée burundaise. C’est lors de ce séjour que je sympathiserai avec un vieux professeur hutu royaliste, Xaveri NAYIGIZIKI dont la fille GEMMA, qui vient souvent me voir lorsqu’elle rend visite à son père, deviendra plus tard la femme de Siméon REMERA, le président de la CDR à BUTARE.

Juillet 1972, retour en France et je m’inscris à la Faculté de Lettres de Nice avant de rejoindre celle de Grenoble, mon université d’origine, étant natif d’un petit village du nord de l’Ardèche.

Août 1974. Le Père Henri Blanchard, curé de SAVE, vient en congé dans sa famille à Ambierle, dans la Loire. Il m’invite à venir revoir une jeune rwandaise que j’ai connue à SAVE.  C’est aux vacances de Noël suivantes que mon histoire avec Dafroza commence.

Juillet 1977. Mariage à Saint-Désirat, mon village natal. Jusqu’en 1989, nous mènerons la vie « normale » d’une famille, à REIMS à partir de 1980, avec nos trois enfants. Au cours de ces années, nous rentrons assez régulièrement au Rwanda pour rendre visite à la maman de mon épouse. 1989 marquera effectivement notre dernier séjour au Rwanda, la guerre déclenchée par le FPR le 1er octobre 1990 nous empêchant de retourner dans le pays.

Janvier 1993. L’intervention de Jean CARBONARE sur le plateau de France 2 dénonçant l’imminence d’un génocide au Rwanda à son retour d’une commission internationale des droits humains me donne l’occasion d’écrire au président MITTERRAND pour lui demander d’intervenir auprès de son homologue rwandais pour empêcher un tel drame.

Fin février 1994. Mon épouse se rend à KIGALI pour rendre visite à sa maman. La situation est catastrophique. Elle écourte son séjour, sa maman lui ayant demandé de partir. Elles ne se reverront plus.

7 avril au matin. Nous apprenons l’attentat contre l’avion du président HABYARIMANA.

8 avril. Je téléphone au Père BLANCHARD, alors curé de la paroisse Charles LWANGA à NYAMIRAMBO, un quartier de KIGALI: il m’apprend que la maman de mon épouse a été assassinée le matin même par des militaires venus faire évacuer l’église où elle s’était réfugiée avec de nombreuses personnes. Notre cousine, Geneviève, avec qui elle se trouvait, sera assassinée le 10 juin lors de l’attaque de la paroisse qu’elle avait refusé de quitter pour rester avec les enfants qui étaient réfugiés là. Canisius, son mari, avait été fusillé trois jours plus tôt chez les frères Joséphites, tout près de là. Le soir, de retour à la maison, j’ai la lourde charge d’annoncer la nouvelle à la famille. Notre fils Emmanuel, onze ans, n’aura que quelques mots à la bouche:  » Maman, je te vengerai. » Les trois mois qui vont suivre, nous allons les passer à tenter d’alerter la presse et la communauté internationale sur ce qui se passe au Rwanda. En juin, nous organiserons une manifestation à REIMS pour protester contre le rôle que joue la France au Rwanda: un seul slogan: « RWANDA, la honte! »

14 août 1994. Nous accueillons deux petits neveux, Pauline et Jean-Paul, retrouvés dans un bus à BUJUMBURA et dont on nous avait annoncé la mort des parents. L’année suivante, leur papa ayant finalement été retrouvé, ils repartiront à BUTARE.

Été 1996. C’est notre premier retour au Rwanda. Au cours de ce séjour, l’occasion nous est donnée de rencontrer des rescapés de l’église de la Sainte-Famille à KIGALI. Nous recueillons nos premiers témoignages dans l’affaire du prêtre Wenceslas MUNYESHYAKA qui finira, au bout de 25 ans, par obtenir un non-lieu.

Printemps 2001. Nous assistons, quand nous le pouvons, au procès dit des « Quatre de Butare » à Bruxelles. Nos amis qui ont initié ce procès nous interpellent: « Et vous, qu’est-ce que vous faites en France? » En novembre de la même année, nous créons le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda qui se donne comme objectif de poursuivre les personnes suspectées d’avoir participé au génocide des Tutsi et qui vivent en France.

4 avril 2002. Lors d’un colloque au Sénat français, Demain le Rwanda, qui rassemble nombre de négationnistes et qui est organisé par la Démoratie chrétienne (présence de Charles ONANA, entre autres), un participant se permet de me présenter dans les termes qui suivent: « Ce Blanc, il ne connaît le Rwanda que par des confidences sur l’oreiller. » Mon voisin, avec qui je suis venu, Servilien SEBASONI, me signaler qu’il s’agit du docteur RWAMUCYO. Ce sera à l’origine de la plainte que nous déposerons contre lui en 2007.

2010. Lors de la comparution de monsieur RWAMUCYO devant la cour d’appel de Versailles concernant sa demande d’extradition, les amis du docteur me feront une haie d’honneur à la sortie: « Va chercher ton fric à KIGALI! » Les policiers, voyant la scène, me demanderont de les suivre. Ils m’accompagneront dans leur voiture jusqu’à la gare de Versailles où je devais me rendre.

Dans un premier temps, nous nous constituerons partie civile dans les plaintes déposées par d’autres associations depuis 1995: Wenceslas MUNYESHYAKA, Sosthène MUNYEMANA, Cyprien KAYUMBA, Fabien NERETSE (que nous retrouvons à Angoulême d’où il sera extradé vers la Belgique), Laurent BUCYIBARUTA, le préfet de GIKONGORO et Laurent SERUBUGA, ex-chef d’état major de l’armée.

Puis, très régulièrement, nous déposerons nos propres plaintes: contre le sous-préfet de GISAGARA, Dominique NTAWUKURIRYAYO, qui sera finalement jugé par le TPIR, ou encore madame Agathe HABYARIMANA. Pendant toutes ces années, nous déposerons près de 35 plaintes. Et notre travail continue.

Cette plainte contre monsieur RWAMUCYO nous a valu et nous vaut encore de nombreux courriels d’insultes, jusqu’à ces derniers jours. En voici trois exemples récents:

6 octobre 2024: « Par votre omnipuissance, c’est vous qui autorisez ceux qui doivent assister à un procès public. […] Les puissants procès pro-tutsi de France pilotés par celui du couple diabolique franco-tutsi de Alain et Dafroza GAUTHIER, le sinistre CPCR, vous êtes sûrs d’avoir déjà mis la Cour dans votre poche de telle façon que rien ne peut venir au secours de l’innocent docteur RWAMUCYO… »

10 octobre 2024: « Le couple diabolique franco-tutsi d’Alain et Dafroza GAUTHIER ressuscite les morts de BUTARE ‘chez l’ancienne « fille de ménage » Dafroza MUKARUMONGI des enseignants blancs de SAVE dans les années 1970, dont un certain GAUTHIER) pour venir témoigner contre l’innocent docteur RWAMUCYO à PARIS. »

12 octobre 2024: « Les lobbies pro-tutsi de KAGAME en France dont le couple diabolique franco-tutsi de Dafroza et Alain GAUTHIER en sont à recycler les vieilles accusations désuètes pour essayer d’avoir d’autres têtes hutu à vendre au dictateur sanguinaire tutsi Paul KAGAME. Démence ou maladie d’Alzheimer??? »

Nous restons fidèles à notre devise inscrite au fronton de notre site internet: « Sans haine ni vengeance » (Simon WISENTHAL).

Une série de questions suivront. Nous pourrons les indiquer si quelqu’un en a pris note. Les plus importantes viendront sans surprise de la défense qui nous reproche de verser au dossier des documents que nous avons récupérés au Parquet de Kigali. (NDR. Dans cette affaire, nous avons en particulier remis une cassette de l’enregistrement discours que le docteur RWAMUCYO a prononcé le 14 mai 1994 à BUTARE lors de la visite de Jean KAMBANDA). Et puis l’inévitable question sur nos liens familiaux avec des autorités du Rwanda, dont James KABAREBE, notre décoration par le président KAGAME de la médaille IGIHANGO en 2017 me rappelle maître MATHE.

Maître Meilhac nous reproche de ne pas faire de demandes d’actes lors de l’instruction! Si nous n’en avons pas fait dans cette affaire RWAMUCYO, je lui signale que, dans d’autres dossiers, il est arrivé à nos avocats de faire des demandes et qu’elles ne sont pas forcément suivies par le juge d’instruction. Cette question était-elle bien nécessaire?

 Déposition de madame Dafroza GAUTHIER MUKARUMONGI, membre fondateur du CPCR.

Le témoignage de madame Dafroza GAUTHIER sera publié le plus tôt possible. (A suivre…) 

Par Alain GAUTHIER, président du CPCR ; Jules COSQUERIC, bénévole ; et Jacques BIGOT, pour les notes et la mise en page