Les mesures défensives du Rwanda restent en place après de nouvelles menaces de la RDC

Le Ministre Mutamba débite des discours de haine et incite les détenus de Munzenze à tuer les Tutsi, y compris le Président du Rwanda

Les mesures défensives du Rwanda restent en place après de nouvelles menaces de la RDC par l’entremise de son Ministre de la Justice, Constant Mutamba, qui appelle les prisonniers à traquer, dénoncer et tuer les  Tutsi, – y compris le Président du Rwanda -, en échange de leur liberté.

S’adressant aux détenus à la prison de Munzenze à Goma, on voit dans une vidéo devenue virale le Ministre Constant Mutamba inciter les détenus à s’en prendre au Président rwandais Paul Kagame et aux Tutsis congolais qu’il désigne comme des “ennemis intérieurs”, des “étrangers”, des “Rwandais”, des “infiltrés”, des “complices de l’agresseur”  tout en incitant à la violence génocidaire.   

“C’est pourquoi les mesures défensives du Rwanda restent en place”, a réagi la porte-parole du gouvernement rwandais Yolande Makolo après le discours incendiaire de l’homme d’Etat congolais. 

“A quel point le système judiciaire de la RDC est-il malade ? A tel point que le ministre de la Justice de la RDC, Constant Mutamba, portait un masque pour étouffer l’odeur de pourriture dans la prison de Munzenze à Goma, à deux pas de la frontière rwandaise, alors qu’il débitait, en kiswahili, des discours de haine et incitait les prisonniers à traquer, dénoncer et tuer les « Banyarwanda », y compris le Président du Rwanda, en échange de leur liberté. C’est ce à quoi le Rwanda doit faire face tous les jours. C’est pourquoi les mesures défensives du Rwanda restent en place.”, a dit Yolande Makolo sur le réseau social X. 

 Le Rwanda a mis en place des mécanismes de défense à sa frontière pour se protéger contre les miliciens extrémistes hutu FDLR composée des restes des auteurs du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.

Les FDLR sont pleinement intégrées dans les forces armées congolaises et cherchent à reconquérir le pouvoir au Rwanda au départ de la RDC en vue de parachever le génocide.     

Les FDLR entretiennent et propagent une idéologie de haine anti-Tutsi en RDC après que ses principaux éléments aient participé au génocide de 1994 contre les Tutsi, tuant plus d’un million de personnes au Rwanda.

Les dirigeants politiques et militaires congolais, – y compris le Président Félix Tshisekedi-, ont également déclaré, à plusieurs reprises, leur intention d’envahir le Rwanda et de changer son gouvernement par la force.

Le Rwanda les a pris au mot, et a adapté sa position en conséquence, notamment via des mesures visant à assurer une défense aérienne totale du territoire rwandais, et à réduire les capacités aériennes offensives, pour faire face à l’introduction de drones d’attaque chinois CH-4 par la RDC en 2023, et aux violations répétées de l’espace aérien rwandais par les avions de chasse congolais.

Les relations entre le Rwanda et la RDC restent tendues, en dépit des efforts récents pour apaiser la situation. La crise est liée à une offensive des membres du Mouvement du 23 Mars (M23), que le Congo accuse le Rwanda de soutenir. 

Le Rwanda a également accusé la RDC de soutenir le groupe paramilitaire FDLR. Le Congo et le Rwanda nient soutenir respectivement les FDLR et le M23 qui se positionne comme le bouclier de la communauté tutsi.

Les Tutsi congolais subissent des persécutions systématiques depuis des décennies. Ces persécutions se manifestent sous diverses formes, allant de la question de leur nationalité à l’exclusion sociale, en passant par des massacres généralisés et systématiques, la destruction délibérée de leurs biens, notamment par des incendies de maisons et la destruction de leur cheptel.

Sous l’administration du président Félix Tshisekedi, les discours de haine et les violences génocidaires contre les Tutsi sont devenus une monnaie d’échange de la politique congolaise, et la discrimination ethnique ainsi que les arrestations et les tueries ciblées sont courantes.  

Les rescapés se sont réfugiés dans les pays limitrophes en l’occurrence le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, la Tanzanie et au-delà de la région des Grands Lacs. Certains depuis trois décennies. 

Le M23 se bat principalement pour le retour dans leur pays de leurs proches qui ont fui ce nettoyage ethnique et pour stopper le génocide des Tutsi en cours en RDC. (Fin)

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