Un réfugié congolais est mort dans un incendie au camp de Mahama  

Des réfugiés regardent un homme qui essaie de s’introduire dans la chambrette de Pengele Jean Kamate pour le sauver des flammes, en vain.  © SOS Médias Burundi

Un incendie s’est déclaré au camp de réfugiés de Mahama au Rwanda et a emporté la vie d’un réfugié congolais.

D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, la cause de l’incendie est une bouteille de gaz combustible qui a explosé. 

Pengele Jean Kamate est décédé lundi soir. Il habitait la zone de Mahama I, village 1 (porte 7/a) et travaillait dans une librairie publique gérée par l’ONG Save the Children.

L’incident s’est produit le soir de ce lundi chez lui. « Il cuisinait comme d’habitude avant de s’endormir. Peut-être qu’il se serait allongé sur le lit dans sa petite chambre qui sert aussi de cuisine et aurait somnolé. Quand il s’est réveillé, c’était trop tard, la bouteille avait explosé», racontent ses voisins.

« Il a essayé de se sauver en vain car la flamme avait déjà envahi toute sa chambre et dévoré tout ce qui s’y trouvait », ajoutent-ils. 

Il a appelé au secours. Ses voisins n’ont pas eu d’accès facile comme sa maisonnette était fermée de l’intérieur. Ces derniers ont dû casser la fenêtre et démolir un mur pour entrer.

« Il était dans un état très critique », se souvient un des secouristes. Pengele Jean Kamate a été vite transporté à l’hôpital du district de Kirehe puis transféré à Kigali pour des soins intensifs.

« Malheureusement, il n’aura pas la vie sauve. Il a succombé à ses blessures », déplorent ses voisins.

Ce n’est pas la première fois que de tels incendies emportent des vies humaines dans le camp de réfugiés de Mahama au Rwanda. Ce camp pleure déjà au moins cinq personnes dont des Burundais, qui sont mortes dans de telles circonstances en moins d’une année.

Les réfugiés en appellent à des mesures d’urgence

« D’abord il faut remplacer toutes ces vieilles bouteilles usées car depuis 2019 elles ne sont pas encore renouvelées. Ensuite, il nous faut des cuisines publiques en dehors de nos chambres car, nous avons des chambrettes très étroites et nous y faisons la cuisine », expliquent des réfugiés.

C’est au moment où depuis un certain temps, les réfugiés ne font plus usage de bois de chauffage pour faire la cuisine.

Un changement qui avait plu aux concernés mais qui nécessite des mesures d’accompagnement comme le camp s’agrandit du jour au jour, affirment ses occupants.

Mahama, le plus grand camp de réfugiés du Rwanda, abrite plus de 63.000 personnes, dont 40.000 Burundais et des Congolais. (Fin)

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