Le Chef Mai Mai égrène ses raisins de la haine contre les Banyamulenge à l’endroit de ses troupes
By Alphonse Kalisa;
Silence ! On tue. Au moment où nous commémorons le 27eme anniversaire du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda de 1994, un autre est en train de se consommer à côté de nous. Car les massacres et incendies d’habitations que vivent les Banyamulenge n’a pas d’autre nom si ce n’est le génocide.
Ne cherchez pas d’autres appellations. C’est le génocide des Banyamulenge. Qui a dit que l’histoire ne se répète pas ? Ce n’est pas vrai. Elle se répète bel et bien.
On tue et de façon dégradante avec une torture sauvage autant que l’ont fait les Interahamwe au Rwanda de 1994.
Ils sont génocidés sous le regard indifférent de la Communauté internationale et dans un silence complice. Les voisins de l’Est de RDC assistent à ce carnage, eux aussi, en silence. L’Union Africaine regarde ailleurs. L’Union Européenne se tait.
L’ONU prétend qu’elle a dépêché la Monusco, cette grande absente. Que dis-je ? Est-ce prématuré de la qualifier déjà de complice ?
Complices nous le sommes tous par notre silence. Mais que pouvons-nous faire nous autres, simples individus lambda, vont prétendre certains. Nous n’avons pas la force de les secourir, ni une voix audible, diront les autres.
Vous avez raison, mais de quelque chose nous sommes capables : nous pouvons crier.
Les chefs Mai Mai passent à la prière avant d’organiser les tueries. Pour eux, c’est une mission de haute importance, celle de tuer et chasser les Banyamulenge
Crions au secours. Crions pour dénoncer ce silence. Silence criminel qui participe aux massacres des Banyamulenge génocidés, leur bétail razzié.
Crions jusqu’à ce que ceux qui ont une voix plus audible se lèvent et fassent quelque chose. Les Banyamulenge, tes frères, tes sœurs sont génocidés sous ton regard indiffèrent. Et tu diras demain que tu n’as pas su. Et puis tu diras formellement : Never again.
Les Banyamulenge sont génocidés et toi tu te tais. Ton silence est complice.
Mon frère, crions au secours pour nos frères. Crions ensemble pour nos sœurs. Pour eux. Pour toi. Fais-le au moins pour toi, pour que ta conscience ne te reproche de rien quand l’histoire te demandera ce que tu as fait pendant que les Banyamulenge étaient génocidés. (Fin)