Conflit Rwanda-RDC : lancement du mécanisme de vérification ad hoc renforcée

Le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe a été accueilli à Goma par le gouverneur militaire du Nord-Kivu Peter Cirimwami

Le mécanisme de vérification ad hoc renforcée (MVA-R) du processus de Luanda a été lancé ce mardi 5 novembre à Goma, chef-lieu de la province congolaise du Nord-Kivu frontalière du Rwanda.  

Le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe a dit à la presse que le MVA-R est composé de 18 militaires angolais, renforcés par trois du Rwanda et trois de la RDC. 

 « Nous espérons qu’ils vont nous aider à vérifier le respect de ce cessez-le-feu pour que nous ayons la paix dans l’Est de la RDC. Et c’est ce que nous souhaitons », a dit le Ministre Olivier Nduhungirehe. 

Sous la direction de l’Angola qui assure la médiation, ce mécanisme vise à assurer un suivi non seulement du cessez-le-feu, conclu le 04 août 2024 entre les deux Etats, mais aussi de leurs accusations mutuelles d’agressions et d’attaques.  

D’après la Radio Okapi parrainée par l’ONU, la grande barrière entre les villes frontalières de Goma et Gisenyi est restée fermée à tout mouvement migratoire, toute la matinée ce mardi à la suite de cette cérémonie officielle entre la RDC et le Rwanda. Tous les passages étaient orientés vers la petite barrière. 

La cérémonie s’est tenue dans la salle d’attente du poste frontalier de la grande barrière de Goma et a vu la participation de plusieurs personnalités clés. 

Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tète Antonio, a dirigé les discussions entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et son homologue rwandais Olivier Nduhungirehe.

Également présente, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita, qui a souligné l’importance de cette initiative pour la paix régionale.

Le MVA-R intégrera des officiers de liaison congolais et rwandais. Sa mise en place est consécutive aux conclusions de la réunion des experts de défense et sécurité du 31 octobre dernier à Luanda.  

Entre-temps, sur le terrain des combats opposent toujours les rebelles du M23 aux FARDC (Forces Armées de la RDC) et groupes armés locaux Wazalendo, notamment dans les territoires de Masisi et Lubero, en violation constante des accords de cessez-le-feu. (Fin).

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