Construire le développement humain afin de réduire la pauvreté

Justin Gatsinzi, en charge de l’Assistance aux plus vulnérables au sein de LODA.

By André Gakwaya

Kigali: La stratégie de construire le développement humain afin de parvenir à réduire la pauvreté et les inégalités s’avère la seule voie indiquée pour faire face à une pauvreté qui a plusieurs visages parce qu’ancrée dans tous les secteurs de la vie, selon Justin Gatsinzi, en charge de l’Assistance aux plus vulnérables au sein de LODA, Office de Développement des entités locales au sein du Ministère de l’Administration Locale (MINALOC).

« La réalité est que la pauvreté a plusieurs visages et qu’elle se retrouve dans tous les secteurs de la vie humaine : santé, éducation, programmes sociaux, eau, agriculture. Lutter contre pauvreté signifie engager la lutte dans tous ses secteurs, en construisant le développement humain ou les capacités humains à faire face. Toutes les stratégies et les actions menées par le Gouvernement, le Secteur Privé, les partenaires de développement, la Société civile, doivent agir sur un même axe de lutte. Tout le pays le sait et œuvre dans ce sens », a-t-il indiqué.

Il a tenu ces propos lors d’un dialogue politique sur la pauvreté et les inégalités organisés par le réseau de Recherche des Politiques Economiques du Rwanda/Economic Policy Research Network (EPRN Rwanda) et le PNUD.

Il a ajouté que la pauvreté ne régresse pas et que les inégalités entre riches et pauvres s’accentuent come le montre l’Enquête sur la vie des ménages (EICV%). Mais d’abord, il faut évaluer les pauvres, définir leur nature, associer les divers acteurs pour réduire les inégalités et la pauvreté.

« Calculer les investissements nécessaires depuis l’embryon humain, relever l’éducation. Au cours des trois dernières années, comme le montre EIV5, les désastres ont fait beaucoup de morts et causé la hausse des prix des denrées alimentaires. Ceci a provoqué des dégâts non classifiés, avec beaucoup d’impact sur l’ensemble des Rwanda. De même, les programmes d’assistance aux plus vulnérables appelés VUP n’ont touché que 4,4 % des pauvres. C’est trop peu pour créer un impact qui puisse faire reculer la pauvreté de façon palpable. C’est pour cela qu’il faut changer de tir », a poursuivi Gatsinzi.

Le présent atelier a permis d’échanger sur les politiques du pays sur ce thème, en puisant dans d’autres pays les meilleures leçons.

« Puisque la pauvreté change de visages à chaque secteur de la vie, âge, agriculture, santé, enfance et nutrition, nature des familles, le mieux est que tous les acteurs impliqués dans les divers secteurs collaborent étroitement. Qu’ils identifient les points faibles par lesquels la pauvreté attaque les ménages, et les redynamisent. En Ethiopie, il a été constaté que les désastres climatiques sont les causes principales de la pauvreté. Les interventions se sont ainsi focalisées sur la prévention et la réparation due aux désastres. De telles stratégies peuvent être porteuses dans le combat contre la pauvreté », a encore souligné Gatsinzi. (Fin)