Maniraguha avec d’autres patients
Secteur Mudende: Mme Providence Maniraguha, 45 ans, mère de deux enfants et veuve depuis cinq ans, fait partie de vingt agents communautaires de santé de la cellule, Bihungwe, district de Rubavu en Province de l’Ouest. Elle se réjouit des résultats de ses efforts pour mobiliser sa communauté à renoncer définitivement à l’utilisation des intrants d’origine fécale dans ses champs des poireaux, de pomme de terre et des ibinyomoro.
«Avant d’être approchée par des agents communautaires de santé, je recourais aux intrants d’origine fécale pour fertiliser mes champs de pommes de terre, de poireaux et des ibinyomoro. Je vidais ma toilette et celle du voisin que je payais cinq mille francs Rwandais. Nous ne savions pas les conséquences pour la santé des gens. Ce sont les agents communautaires qui nous ont rendu visite et expliqué le danger d’utiliser les intrants d’origine fécale. Il est recommandé des lors d’utiliser les intrants d’origine organique, le fumier issu de nos animaux (vaches, chèvres, etc). Effectivement, ces fertilisants organiques ont permis d’atteindre une récolte plus performante. Et tous les fermiers ont ainsi renoncé définitivement aux intrants d’origine fécale », a témoigné Maniraguha
Les vers intestinaux les plus ravageurs sont l’ascaris, le ténia, le trichomonas, le trichocéphales, ankylostomiase.
Mme Maniraguha a tenu ces propos lors de la visite des médias sous la conduite du forum des ONG rwandaises et du Centre Biomédical (RBC, Rwanda Biomedical Center).
Cette descente de trois jours sur trois sites intervient à la veille de la Journée Mondiale de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (NTBs, Neglected tropical diseases ) en date du 30 janvier 2025.
La célébration se fera dans les marais de Mwogo, district de Bugesera où il y a une forte prévalence de la bilharziose.
Le but de cette journée est de sensibiliser les Rwandais à éviter les maladies négligées (NTBs) d’ici 2030. En recourant surtout à plus d’hygiène et d’assainissement, tout en se faisant tester et soigner pour éviter les NTDs.
Fin
Le secrétaire exécutif de la cellule Mirindi, Secteur Mudende, Damien Bimuremyi, affirme que des clubs d’hygiène et assainissement (WASH, water, sanitation and hygiene) ont contribué à vaincre les vers intestinaux.
Pour Nathan Hatiyaremye de RBC, les vers intestinaux demeurent un danger pour la croissance des enfants, parce qu’ils causent la malnutrition aiguë, avec des mauvaises conséquences dans les résultats scolaires. (Fin)