A l’issue de cette conférence qu’elle présidait, la chef du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, a annoncé ce montant, ce qui porte à 5 milliards de dollars le total de l’argent promis pour le relèvement des pays affectés par Ebola.
“L’optimisme qui a marqué cette conférence et la volonté des partenaires de considérer cela comme un effort de long terme est très encourageant”, a déclaré Helen Clark.
L’Envoyé spécial pour Ebola, Dr. David Nabarro, s’est également félicité des sommes promises, jugeant cela “très prometteur”.
La conférence était organisée par l’ONU en partenariat avec l’Union africaine, l’Union européenne, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
Au début de cette conférence, le Secrétaire général de l’Organisation, Ban Ki-moon, avait appelé la communauté internationale à faire un effort financier pour aider les trois pays durement affectés par l’épidémie à se relever.
« La tâche qui nous attend est immense : il s’agit de concrétiser nos promesses de solidarité », a dit M. Ban dans un discours à l’ouverture de cette conférence à laquelle participaient également les Présidents de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone, ainsi que le Président du Zimbabwe, en sa capacité de Président de l’Union africaine.
« Je vous demande de vous joindre à moi pour apporter un soutien durable aux populations des pays touchés par Ebola », a ajouté le chef de l’ONU devant les participants de cette conférence, dont l’objectif était de mobiliser 3,2 milliards de dollars au cours des deux prochaines années.
M. Ban a salué les efforts de l’Union africaine pour mobiliser les dirigeants africains, ainsi que le secteur privé et la société civile en Afrique, afin d’aider les pays affectés.
« L’unité régionale a été déterminante pour contrôler l’épidémie et elle sera cruciale pour assurer un relèvement efficace », a souligné le Secrétaire général, qui a notamment salué les 800 volontaires africains qui ont été déployés dans le cadre du mécanisme de soutien créé par l’Union africaine face à l’épidémie.
Le chef de l’ONU a aussi salué les pays qui ont répondu à son appel à l’aide quand l’épidémie faisait rage et qui ont permis de freiner sa progression grâce à leur soutien logistique et médical.
Alors que la Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE) doit fermer le mois prochain, l’épidémie n’est pas complètement terminée. Le nombre de cas en Guinée et en Sierra Leone a considérablement diminué mais l’apparition de nouveaux cas au Libéria, qui avait pourtant déclaré la fin de l’épidémie, montre la nécessité de rester vigilant.
Le Secrétaire général a rappelé que l’impact de l’épidémie était important et que celle-ci avait érodé les progrès en matière de paix et de développement et avait fortement perturbé le fonctionnement des services sanitaires et sociaux. Plusieurs secteurs économiques ont été touchés : l’agriculture, le secteur minier, le commerce, le tourisme, le transport, la pêche et l’élevage. Le fonctionnement des écoles, des hôpitaux et des autres infrastructures publiques a également souffert.
« Toutes ces perturbations ont eu un impact négatif sur les économies des trois pays », a noté M. Ban. C’est pour cette raison que la communauté internationale doit continuer de faire du relèvement de ces pays une priorité pendant une longue période, afin de renforcer leur résilience à des chocs futurs.
« Investir en Guinée, au Sierra Leone et au Libéria rapportera des dividendes au niveau mondial en évitant que des épidémies locales ne deviennent des urgences nationales et régionales », a-t-il souligné.
« C’est pourquoi aujourd’hui, au-delà des discours et des promesses, nous avons une chance de forger un partenariat pour un avenir meilleur, un avenir plein d’opportunités et exempt d’Ebola », a-t-il ajouté.
De son côté, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Sam Kutesa, a rappelé, dans un discours lu en son nom par la Représentante permanente de l’Argentine, Maria Cristina Perceval, qu’ « au pic de la menace sans précédent posée par Ebola, la communauté internationale avait affiché l’engagement et la détermination nécessaires pour aider les pays les plus affectés ».
« Nous devons maintenir cet esprit d’unité à l’avenir, non seulement en réalisant le scénario de ‘zéro cas’, mais aussi en garantissant le bien-être économique et social des populations et de la région sur le long terme », a-t-il ajouté. (Fin)