Le Ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, et Nicolas de Rivière, Représentant permanent de la France auprès des Nations unies, se sont entretenus à New York au sujet des processus de paix de Luanda et de Nairobi censés mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Sur son compte X, l’homme d’Etat rwandais a dit : « Merci M. l’Ambassadeur pour la discussion. La France, en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies et “penholder” sur le conflit à l’est de la RDC, a un rôle important à jouer, notamment par son soutien (déjà démontré) aux processus de paix de Luanda et de Nairobi .»
Dans notre discussion, a poursuivi le ministre rwandais, « j’ai notamment souligné l’importance pour le Conseil de Sécurité de porter une attention particulière 1) aux discours de haine et à la persécution des Tutsi congolais, 2) à l’intensification de la collaboration entre les FARDC et une force génocidaire, sanctionnée par les Nations Unies et désignée comme groupe terroriste par les États-Unis, et 3) à la présence de mercenaires européens dans la région, déployée en violation flagrante d’une convention des Nations Unies de 1989; tout ceci dans un contexte de discours de plus en plus belliqueux de la part du Président congolais. »
L’Ambassadeur Nicolas de Rivière a réagi en disant : « Comme je l’ai dit au ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, la France soutient pleinement les efforts de médiation dans le cadre du processus de Luanda. Les deux parties doivent respecter les engagements pris dans ce cadre et œuvrer pour une paix durable. »
Les rebelles congolais du M23(Mouvement du 23 Mars) continuent de progresser dans l’Est de la RDC. Après le Nord-Kivu, les rebelles sont même entrés cette semaine dans la province voisine du Sud-Kivu en occupant la cité de Minova.
Le groupe politico-militaire M23 est au cœur des tensions entre le Rwanda et la RDC. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir la rébellion. Le Rwanda a également accusé la RDC de soutenir les génocidaires rwandais des FDLR. Le Congo et le Rwanda nient soutenir respectivement les FDLR et le M23. (Fin)