
Les rebelles du M23
Une délégation du gouvernement congolais est attendue à Luanda, en Angola, mardi 18 mars, pour des pourparlers directs avec le M23, annonce l’Agence congolaise de Presse(ACP) ce dimanche 16 mars.
Les émissaires de Kinshasa vont répondre à l’invitation du président angolais Joaô Lourenço, qui a proposé d’ouvrir des négociations directes entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23(Mouvement du 23 Mars).
Le président angolais, en sa qualité de médiateur désigné par l’Union Africaine, a pris l’initiative de réunir les parties en conflit aux fins de poser les bases d’une solution durable.
Pour l’instant, la composition de la délégation du gouvernement congolais et son cahier de charges n’ont pas été officiellement dévoilés, selon l’Agence congolaise de presse.
« À ce stade, nous ne pouvons pas dire qui composera la délégation », a déclaré la porte-parole de la présidence, Tina Salama.
Jusqu’à présent, Kinshasa refusait catégoriquement de négocier avec le M23, qu’il qualifie de « terroristes ». L’ouverture de ces négociations directes avec le M23 marque donc un tournant dans la stratégie de Kinshasa après une série de défaites sur le terrain militaire.
Sur son compte X, le porte-parole politique du M23 Lawrence Kanyuka « accuse réception » de l’invitation de la médiation angolaise « au dialogue direct » prévu mardi 18 mars à Luanda avec le gouvernement de RDC.
Le M23, qui affirme se battre pour défendre les intérêts des populations tutsi de l’est de la RDC, a indiqué le 13 mars « accueillir favorablement », l’annonce de ces prochaines discussions directes avec Kinshasa.
Le M23 avait néanmoins exigé du président de la RDC Félix Tshisekedi qu’il « exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement » à ces discussions.
Le M23 occupe une grande partie de provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Une récente offensive-éclair lui a notamment permis de capturer depuis fin janvier Goma et Bukavu, chefs-lieux des deux provinces. (Fin)