Ces recherches menées par le Projet d’Appui au Programme National de Santé Mentale révèlent des différences statistiques significatives en terme de province, sexe et âge, personnes ayant vécu le génocide ou pas, etc… L’évaluation sur l’abus des drogues a, en outre, montré le besoin d’une recherche spécifique. Parmi les populations avec les PTSD, 8.21% étaient déjà dépendant de l’alcool et 1.23% aux drogues diverses.
Au Rwanda, plusieurs victimes souffrent toujours de désordres dûs au stress post-traumatique. « Mais il n’y a pas une photographie qui montre la situation réelle sur ce sujet », a indiqué le chercheur Naasson Munyandamutsa, co-auteur de ce rapport d’enquête rendu publique aujourd’hui.
Les différentes expériences connues lors des périodes des cérémonies commémoratives du génocide contre les tutsi (à partir de 1994) et les cas des juridictions Gacaca démontrent la nécessité d’une connaissance adéquate sur cette question.
Cette étude vient à point comme une réponse à un besoin imminent : mesurer l’étendue mais surtout décrire les aspects cliniques et la commorbidité (conséquences dues aux facteurs qui affectent la personne humaine) au sujet des PTSD parmi les populations rwandaises. Ceci permettra aux acteurs concernés d’établir des recommandations pratiques pour les décideurs chargés de faire appliquer des politiques nationales en matière de santé. (Fin).