Jeune homme robuste pétillant de santé, avec un thermos et des assiettes superposés en mains, Habumuremyi sort de la maternité de Muhima où il s’était rendu voir son épouse. Il se sent comblé d’avoir son premier enfant. L’accouchement s’est passé sans problème.
Rien d’étonnant, car Habumuremyi observe avec minutie les règles de l’hygiène et de la santé.
Avant son mariage, il avait pris l’habitude de dormir dans un moustiquaire impriqué. Quand il a doublé sa vie, il a mis la mère de ses enfants à l’abri de la malaria et des autres maladies. A trois mois de grossesse, son épouse Ange est allée en consultation prénatale au Centre de Santé de Muhima, district de Nyarugenge.
Elle a subi le test au VIH/Sida comme elle l’a fait à la veille du mariage. Elle est toujours saine comme son mari et l’enfant qui vient du naître. Ceci constitue un trésor inégalé à sauvegarder pour le jeune couple qui côtoie dans son voisinage et dans sa famille des personnes infectées et de nombreux orphelins suite au VIH/Sida.
L’infirmière Béata Uwimana qui supervise le Dispensaire de Muhima, oeuvre constamment pour continuer à fournir des services de qualité aux femmes enceintes qui se dirigent vers elle.
« En guise de prévention contre la malaria, nous donnons le fensidar aux femmes enceintes. Nous distribuons aussi des moustiquaires aux enfants de 9 mois et aux femmes enceintes », répond-elle au Journal Grands Lacs Hebdo (GLH).
« Nous avons des animateurs de santé qui vont sur terrain pour sensibiliser la population à s’équiper de moustiquaires inprégnés et à bénéficier d’autres conseils, tel que couper les buissons, et assainir les flaques d’eau autour des maisons d’habitations » poursuit-elle.
Madame Mugiraneza Angélique, 26 ans, éprouve maintenant des ennuis de santé avec sa troisième grossesse. Assise sur un lit d’hôpital pour femmes enceintes, où elle a été admise depuis 23 juin 2008, elle est perfusé admise depuis 23 juin 2008, elle est perfusée à la quinine.
« C’est pourtant la première fois que j’ai la malaria depuis dix ans. Je suis né et j’ai grandi au Rwanda, mon hospitalisation pour paludisme m’a surprise », confie-t-elle.
Madame Mugiraneza habite avec son mari et leurs deux enfants à Kinamba, secteur Mahoro. L’environnement a des buissons et des marres d’eau non assainis. Il contient des moustiques. Les voisins souffrent aussi souvent de la malaria.
Après échange avec l’infirmière, Mugiraneza s’avise qu’elle a attrapé le paludisme à de son mustiquaire vieilli et troué. A sa sortie de l’hôpital, elle rentrera avec un nouveau moustiquaire.
Auparavant elle a été traité au Coartem depuis le 18 juin 2008.
Mais la mauvaise prise de médicaments au niveau du dosage a créé une résistance et empêché une guérison rapide. C’est ainsi que le 23 juin, elle a été hospitalisée pour suivre une perfusion à la quinine.
« La transfusion à la quinine est le seul médicament qui reste contre le paludisme après le Coartem. Par ailleurs pour cette dame, le coartem lui est interdit, car on ne le prend pas au premier trimestre de la grossesse », fait remarquer l’infirmière.
A son tour à la maison, Madame Mugiraneza et son mari mobiliseront les autorités de la cellule à assainir l’environnement.
Lautre innovation apportée depuis 2007 a été de répandre des solutions anti-paludéennes dans les maisons pour chasser les moustiques vecteurs de malaria.
Trois districts pilotes, Kicukiro, Nyarugenge et Gasabo ont été servis. L’initiative se poursuivra. Mais des alergies certes sans nulle gravité ont été relevées sur environ 400 personnes qui habitaient les maisons aspergées ou sur les agents qui répaient les médicaments.
« Ces allergies sont mineures et n’ont pas de comparaisons avec les mortels dangers de mort que représente le paludisme. Nous continuerons à les asperger dans les maisons » a répondu une infirmière du Centre de Santé de Rugarama dans le quartier de Nyamirambo.
Au Centre de santé de Kabusunzu une femme enceinte qui bénéficie d’un moustiquaire donne une contribution de 200 Frw de participation.
« Quelques pharmacies ont l’autorisation de vendre des moustiquaires imprégnés à 300 Frw. Mais si l’on passe par un animateur de santé, on peut l’obtenir à moins cher, à 200 Frw. On ne trouve pas des moustiquaires sur des marches publics, fait remarquer l’hôpital de Kibagabaga.
La responsable des consultations pré-natales a dit qu’elle recommandes aux femmes récipredairess des moustiquaires de les tenir avec soin et de ne pas les vendre ces moustiquaires écipredairess des moustiquaires de les tenir avec soin et de ne pas les vendre ces moustiquaires émanent habituellement de PSI (Service International à la Population) sous financement de l’Agence de développement américain (USAID).
Depuis mars 2007, PSI a donné succésivement quatre lots de moustiquaires estimés à 10.044 dont ¾ ont été déjà distribués. Selon le Centre de contrôle des maladies infectieuses TRAC PLUS, le chiffre des personnes souffrant de paludisme à diminué de 60%. Tandis que les décès dus au paludisme ont été réduits de 65% en une année.
Depuis 2005 jusqu’aujourd’hui, trois millions de moustiquaires imprégnés ont été donnés à la population. Une partie de ce lot estimé à plus de 1,8 million moustiquaires a été octroyée durant la campagne générale de vaccination contre la rougeole en 2006. 53,8% des ménages disposent d’au moins un moustiquaire. 60% des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes dorment sous des moustiquaires imprégnés à long terme.
En 2007, 80.000 moustiquaires imprégnés ont été servis à des enfants infectés au VIH/Sida.
Dans tous les districts du pays, 75% de la population sont affiliés à des mutuelles de santé. 62% des enfants de moins de 5 ans sont dirigés vers les centres de santé dans moins de 24 h avant la manifestation des signes de la maladie. Vingt-et-un districts du pays recourent aux conseillers en santé pour dispenser des soins à des enfants souffrent de paladisme.
Selon une enquête nationale sur les indicateurs du paludisme au Rwanda, cette maladie qui été la principale cause de la mortalité, surtout maternelle et infantile, a connu une nette régression. Elle a passé de 70% en 2001 à 15% en 2007. Dans le même mouvement, la mortalité due à la malaria a été réduite de 9,3% à 2,9% de 2001 à 2007.
Dr Carine Karema, Coordinatrice du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a indiqué que l’anémie sévère pour les enfants âgés de 6 à 59 mois dans les centres de santé passé de 20% à 0,4 de 2005 à 2007.
Au dispensaire de Muhima, les statistiques des malades montrent qu’en juin 2008, il n’y a pas eu de décès ni d’hospitalisation pour cas graves de paludisme. On dénombre seulement 17 cas pour juin, 8 pou mai alos qu’en 2005, on avait 40 cas de malaria traite en moyenne par mois. En avril 2008, on a eu 2 enfants hospitalisés atteints de paludisme sur 52 ; ainsi que 2 femmes sur une quarantaine. Les maladies fréquentnt restent la gastro entérite et le brochopneumonie.
« Le public apprécie les résultats atteints grâce au recours au moustiquaire imprégné » se réjoint Béata Uwimana titulaire du dispensaire.A l’hôpital du district de Muhima, on dénombre en moyenne 2 cas de paludisme par mois.
« Il n’y a plus de mortalité due au paludisme. Il y a simplement le paludisme simple qui n’est pas mortelle et qui ne cause pas l’anémie », reconnait-elle.
La Coordinatrice du PNLP a informé que le Paludisme a connu une importante diminution quand on a donné les moustiquaires imprégnés et le coartem, et qu’on a mené une campagne de sensibilisation.
Les fonds émanant du Fonds Mondial ont apporté un soutien substantiel. Et les meilleurs résultats obtenus ont permis de classer le Rwanda « pays éligible » pour bénéficier de tels appuis. Il démeure important que le Rwanda maintienne ses acquis au niveau des meilleurs pratiques
Prévalence du paludisme et de l’anémie de l’enfant de 6 à 59 mois
Selon l’étude menée en 2007 sur les indicateurs du Paludisme au Rwanda et sur des enfants de 6 à 59 mois, il ressort que le groupe le plus atteint est celui des enfants âgés de 36 à 47 mois dans lequel 3,3% de ces enfant sont atteints de malaria. Sur un échantillon de 2404 individus, le constat est que …
C’est le milieu urbain avec 3,6% qui est plus visé, alors qu’en milieu rural, 2,2% d’enfants sont seulement malades.
Pourquoi plus de paludisme en milieu urbain ?
Parce que le milieu urbain comme Kigali compte beaucoup de population. Ensuite ses quartiers périphériques sont surpeuplés et mopins aménagés. Et il contribuent à la création de facteurs de développement des moustiques.
Au niveau des provincesm la Province du Sud compte plus d’enfants atteints de paludisme (4,9%). L’explication est qu’elle est une région à basse altitude et qu’elle dispose de beaucoup de marais favorables à la propagation de moustiques.
« Mais c’est une région qui a connu des progrès dans la lutte contre le paludisme. Car auparavant, le pourcentage de prévalence de cette maladie venait entre 12 % et 32% », poursuit le Coordinateur de PNLP, Dr Corine Karima Kigali vient en deuxième position avec une prévalence de 3,7%, puis la province de l’Est.
L’Ouest (0,4%) et le Nord( 1%) comptent le moins de foyers de paludisme parce que ce sont des régions à haute altitude.
La moyenne nationale de parasitemie paludienne pour les enfants de moins de 5 ans est de 2,4%. La présente étude a montré que sur le total des ménages enquêtés.