Le pasteur Rick Warren exhibe son passeport rwandais aux dizaines de milliers de Rwandais présents au stade « Amahoro ». A sa droite, l’évêque catholique de Kabgayi, Smaragde Mbonyintege et à sa gauche le Mufti du Rwanda Habimana Swaleh (Photo : Léon Nzabandora)
Dans un stade « Amahoro » bondé, les cérémonies de prestation de serment ont débuté par des prières de différentes confessions religieuses. Au tour de Rick Warren, celui-ci a lancé aux dizaines de milliers présentes : « Ici je suis chez moi ». Il l’a dit en brandissant un passeport rwandais.
Le pasteur Warren s’est ensuite lancé dans une longue tirade à l’endroit de « ceux qui veulent ébranler les progrès du Rwanda ». « Le passé est passé », a-t-il poursuivi en faisant référence au génocide des Tutsi en 1994.
Les tirades de Warren, qu’il a fait en anglais, ont été ponctuées à plusieurs reprises par le mot « sibomana », qu’il a tenu à prononcer dans la langue rwandaise et dont la traduction littérale est : « ils ne sont pas Dieu ». « Ceux qui ne veulent pas reconnaître les progrès du Rwanda ‘sibomana’ », n’a-t-il cessé de lancer sous de très forts applaudissements.
Kabila, l’autre homme du jour
Si Paul Kagame est incontestablement l’homme du jour, le président Joseph Kabila de la RD Congo a lui aussi reçu un accueil particulièrement chaleureux de la part des milliers de Rwandais présents au stade « Amahoro ». A côté de 14 autres chefs d’Etats Africains présents aux cérémonies, il a été celui qui a été le plus ovationné après le président Kagame.
Depuis qu’il a accédé au pouvoir en 2002, à l’époque où les relations entre le Rwanda et la RDC étaient au plus bas, le président Kabila n’avait jamais mis ses pieds au Rwanda malgré le dégel enregistré début 2009 entre les deux pays. Le président Kagame, quant à lui, s’est déjà rendu 2 fois en RDC. La dernière fois c’était fin juin aux célébrations du 50ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Les autres chefs d’Etats et de gouvernements venus soutenir leur homologue Kagame sont Blaise Compaoré (Burukina Faso), Ali Ben Bongo (Gabon), Francois Bozize (Centrafrique), Thomas Yayi Boni (Benin), Goodluck Jonathan (Nigeria), Ellen Johnson-Sirleaf (Liberia), Mwai Kibaki (Kenya), Faure Gnassingbe (Togo), Bingu wa Mutharika (Malawi), Rupiah Banda (Zambie), Idriss Déby Itno (Tchad), Pierre Nkurunziza (Burundi) qui, lui aussi a été très applaudi et Meles Zenawi, premier ministre de l’Ethiopie.