Les rebelles congolais du M23(Mouvement du 23 Mars) condamne avec la plus grande fermeté l’assassinat de deux humanitaires le dimanche 30 juin 2024, à leur arrivée à Butembo en provenance de Lubero.
«Nous alertons depuis longtemps la Communauté Nationale et Internationale sur la coalition des ADF, FDLR et WAZALENDO à Lubero, Butembo et leurs environs, entretenue par le régime de Kinshasa. Les tueries continues de civils et de travailleurs humanitaires par ces forces du régime sont inacceptables », indique Lawrence Kanyuka, le porte-parole politique du M23.
Deux personnes sont mortes après que des jeunes aient attaqué un convoi humanitaire, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, au village Kavunano, dans le territoire de Lubero qui est occupé partiellement par le M23.
Selon des sources locales, le convoi de l’ONG britannique TearFund se rendait de Lubero à Beni, en passant par Butembo. Elles rapportent que des jeunes non encore identifiés ont érigé des barricades en vue de contrôler les usagers de la route pour prévenir toute entrée des rebelles du M23 dans la ville de Butembo.
C’est après un contrôle que ces jeunes ont décidé de mettre le feu sur cinq véhicules et brûlé vifs deux employés de cette ONG internationale, alors que les autres passagers se sont sauvés de justesse.
Cet incident tragique n’est pas un cas isolé dans la région, où les rumeurs et les fausses informations donnent lieu à des lynchages des gens soupçonnés d’être des infiltrés du M23.
L’incident a eu lieu sur fond de vives tensions suite à l’avancée des rebelles du M23 dans le territoire de Lubero et qui se battent contre l’armée congolaise appuyée par des groupes armés locaux, les génocidaires rwandais FDLR, l’armée burundaise, les forces de la SADC et des mercenaires européens.
Après de violents combats entre les forces armées congolaises et ses alliés d’un côté et de l’autre les rebelles du M23, la cité de Kanyabayonga,-située à une centaine de kilomètres de Lubero-centre,-est tombée.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 mais le Rwanda a toujours nié ces allégations. (End)