
Le Président Evariste Ndayishimiye se prépare à une guerre totale entre le Burundi et le Rwanda.
Après avoir affirmé que la région des Grands Lacs africains pourrait subir une catastrophe majeure, le Président burundais Evariste Ndayishimiye a réitéré qu’il se préparait à une guerre totale entre le Burundi et le Rwanda.
Le 11 février 2025, lors d’une visite aux habitants de la commune de Bugabira, dans la Province de Kirundo(nord du Burundi, près de la frontière rwandaise), le Président Ndayishimiye a déclaré que les Burundais sont prêts à affronter les Rwandais.
Se basant sur les propos du Gouverneur de Kirundo, le Président Ndayishimiye a annoncé qu’il était parfaitement conscient que le Rwanda avait des projets d’invasion du Burundi.
“Les gars, préparez-vous, n’ayez pas peur, nous connaissons ces gens. Depuis la période monarchique, ils ne nous ont jamais vaincus. Maintenant, pourront-ils nous vaincre ?”, a-t-il interrogé.
Le Président Ndayishimiye a annoncé que ce ne sont pas seulement ceux de Kirundo qui affronteront les Rwandais, car il a déclaré qu’il enverrait tous les Burundais à la frontière rwandaise y compris ceux du Sud du Burundi.
Il a dit : “Alors vous ne serez pas seul. Nous serons tous là, y compris ceux de Nyanza Lac, à la frontière tanzanienne, face à Kigoma. Nous tous, Burundais, n’accepterons pas de mourir comme les Congolais qui sont tués comme des chèvres !”
La rhétorique belliqueuse du Président Ndayishimiye à l’égard du Rwanda a lieu alors que les forces burundaises s’associent aux génocidaires rwandais FDLR pour combattre les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC.
Il s’agit d’un partenariat que le Rwanda a condamné parce que les FDLR tentent depuis de nombreuses années de porter atteinte à sa sécurité et ont toujours l’intention de le faire.
La collaboration entre le gouvernement burundais et les FDLR a dépassé les frontières de la RDC puisque le Burundi héberge de hauts dirigeants de ce groupe génocidaire, organise leurs réunions et ils auraient même des bâtiments dans des villes comme Bujumbura, la capitale commerciale du pays.
Ce partenariat renforce le discours du Président Ndayishimiye aux jeunes congolais dans la capitale Kinshasa en janvier 2024, discours dans lequel il appelait les jeunes Rwandais à renverser leur gouvernement et leur promettait son appui.
A cette époque, il se trouvait à Kinshasa dans le cadre de la cérémonie de prestation de serment de son homologue Félix Tshisekedi, son frère, selon ses propos.
Le Président Ndayishimiye avait alors déclaré : “Je crois maintenant que la lutte dans laquelle nous nous trouvons doit continuer jusqu’à ce que le peuple rwandais commence également à faire pression, car je crois que la jeunesse rwandaise ne peut pas accepter de continuer à être prisonnière dans la région. Moi, en tant que champion sur l’agenda jeunesse, paix et sécurité (de l’Union Africaine), je pourrais organiser cette rencontre (avec des jeunes rwandais), il faut qu’il y ait une rencontre des jeunes.”
Et de prolonger ses allégations contre le Rwanda sous les encouragements des jeunes congolais qui criaient ” Il faut l’évincer (Kagame, ndlr) ” sans que l’orateur ne s’y oppose.
L’actuel Ministre des Affaires étrangères qui était au moment des faits l’ambassadeur du Rwanda aux Pays-Bas, Olivier Nduhungirehe, avait qualifié la sortie du Président burundais d’inacceptable.
” Il est inacceptable qu’un Chef d’Etat africain, agissant en sa capacité de Champion de l’Union Africaine pour l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité et s’exprimant, non pas sous son drapeau national, mais sous le beau drapeau vert de l’Union africaine, dans une conférence co-sponsorisée par la Commission de l’UA (comme l’atteste son affiche), promet à un peuple africain de l’aider à renverser son gouvernement légitime. Ceci est non seulement un détournement incongru de son mandat lui conféré par ses pairs lors de la Conférence de l’Union africaine en février 2023, mais surtout une violation flagrante de la lettre et de l’esprit de la Charte de notre organisation continentale “, s’était insurgé l’Ambassadeur Nduhungirehe.
Le gouvernement rwandais avait condamné les “déclarations incendiaires” de Ndayishimiye, visant à susciter la division parmi les Rwandais et à compromettre davantage la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Le Burundi a déployé 12.000 militaires pour soutenir la guerre menée par le gouvernement de la RDC contre son propre peuple en l’occurrence le M23 et la minorité tutsi qu’il a assimilés au Rwanda.
Le gouvernement de la RDC est également déterminé à attaquer le Rwanda et à renverser son gouvernement, comme l’a déclaré publiquement et à plusieurs reprises le Président Tshisekedi.
Pour ce faire, le Président Tshisekedi a battu une grande coalition militaire qui inclut également d’autres forces notamment l’armée congolaise, les génocidaires rwandais FDLR, plus de cinq mille militaires de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), plus de deux mille mercenaires européens recrutés par la RDC, les milices locales foncièrement anti-Tutsi appelées Wazalendo.
Selon une note de la diplomatie rwandaise, les récentes informations sur les découvertes effectuées après la chute de Goma, ainsi que les preuves documentaires des préparatifs d’attaques, planifiées en collaboration avec les forces étrangères combattant dans l’Est de la RDC, notamment les FDLR, indiquent que les objectifs militaires ne se limitaient pas à vaincre le M23, mais incluaient également des attaques contre le Rwanda. (Fin)