Le Président Kagame et une dizaine d’autres leaders africains ont reçu des Prix pour leur leadership fort et leur soutien vigoureux dont ils ont fait preuve durant le processus de création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZECLAf), selon un communiqué de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Les lauréats primés sont : Felix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo et président entrant de l’Union africaine ; Ahmed Fattah Al-Sissi, le président égyptien ; Sa Majesté le roi Mswati III, Ngwenyama d’Eswatini ; Abiy Ahmed, Premier ministre de l’Éthiopie ; Nana Akufo-Addo, président du Ghana ; Alpha Condé, président de la Guinée ; Mahamadou Issoufou, président du Niger ; Muhamadu Buhari, président du Nigeria ; Paul Kagame, président du Rwanda, et Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud et président de l’Union africaine.
Hailemariam Desalegn Boshe, ancien Premier ministre éthiopien, et Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria, ont également été récompensés.
Ce prix a été décerné par le Groupe AeTrade, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, le Conseil des entreprises africaines, la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie, la Fédération des chambres de commerce et d’industrie ouest-africaines et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de l’Afrique de l’Est.
La ZLECAf, la deuxième plus grande zone de libre-échange de la planète, est opérationnelle depuis le 1er Janvier 2021. Elle doit permettre l’accélération de la reprise économique du continent et renforcer sa résilience en accroissant le niveau des échanges intra-africains de biens et de services.
« En tant qu’Africains, nous sommes fiers des efforts remarquables déployés par nos dirigeants pour assurer le succès de la ZLECAf », a déclaré l’ancien Premier ministre éthiopien, Hailemariam Boshe, lors d’une rencontre organisée au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba et à laquelle ont assisté, en visioconférence, de nombreux participants.
Hailemariam Boshe, membre du Groupe AeTrade, a remercié les lauréats pour le leadership fort dont ils ont fait preuve durant le processus et qui a abouti à l’entrée en vigueur de la ZLECAf.
L’Ambassadeur Albert Muchanga, commissaire de l’Union africaine pour le commerce et l’industrie, a souligné que la ZLECAf avait suscité un soutien marqué en Afrique et dans la diaspora. « Nous sommes fiers de rendre hommage à nos champions qui ont été à l’avant-garde de ce processus. », a-t-il précisé.
Il a également remercié les chefs d’État et de gouvernement dont les pays ont ratifié l’accord de libre-échange et a invité les autres à faire de même.
« Nous célébrons aussi les étapes déterminantes franchies entre le moment où nous avons posé les bases de cette initiative et l’entrée en vigueur officielle, le 1er janvier, des échanges commerciaux. Je voudrais appeler les gouvernements et le secteur privé à profiter des opportunités créées par cette initiative d’échelle continentale pour rendre l’Afrique plus prospère », a ajouté Albert Muchanga.
Le président du Groupe AeTrade, Mulualem Syoum, a remercié la Banque africaine de développement et son président Akinwumi A. Adesina pour ses conseils techniques exceptionnels et son aide financière durant le processus de création.
« À l’avenir, nous voulons que le secteur privé parle d’une seule voix. La ZECLAf a montré la voie à suivre. Pour garantir une mise en œuvre efficace, il est temps que le secteur privé joue son rôle. Nous ne pourrons construire l’Afrique que nous voulons qu’en travaillant ensemble, a déclaré Mulualem Syoum. Nous sommes convaincus qu’il n’est pas nécessaire pour l’Afrique de dépendre de l’aide extérieure. Nous sommes capables de dynamiser la mobilisation des ressources et les synergies au niveau national. »
Amany Asfour, président par intérim du Conseil des entreprises africaines, a insisté sur le rôle du secteur privé dans la mise en œuvre de la ZLECAf : « nous tous, dans le secteur privé, sommes déterminés à mettre en œuvre cette initiative. Nous allons aider l’Afrique à donner à la zone de libre-échange une existence concrète. »
Hajiya Saratu Aliyu, présidente de la Fédération des chambres de commerce et d’industrie ouest-africaines, et Charles Kahuthu, PDG de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de l’Afrique de l’Est, ont repris les propos d’Amany Asfour.
« Les emplois doivent être recréés, les moyens de subsistance revitalisés et les économies relancées, a affirmé Charles Kahuthu. Nous devons également nous unir pour promouvoir les produits fabriqués en Afrique afin d’assurer une mise en œuvre efficace de la ZLECAf ». (Fin)