Les données satellitaires fournies par le RWASAT renforceront l’agri-élevage

de g.à d. : la Ministre Paula Ingabire, Amb. Takayuki Miyashita, Prof. Takayoshi Fukuyo

Kigali: Les données satellitaires que fournira le projet RWASAT (Satellite du Rwanda) mis en place par la coopération Japon-Rwanda aideront le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI) à faire une bonne gestion des ressources en eau, sol et élevage afin d’atteindre une productivité optimale, selon la Ministre des TIC et Innovations, Mme Paula Ingabire.

« RWASAT a été initié par le Professeur Takayoshi Fukuyo de l’Université de Tokyo. Il est prévu que le 18 Novembre 2019, l’on lancera le satellite du Rwanda sur orbite. Pour le moment, il est encore dans la station de l’espace internationale. RWASAT fournira des données qui seront interprétées et exploitées pour la gestion des ressources du sous-sol ou de l’agri-élevage. L’important est d’avoir des connaissances et des capacités dans l’utilisation des technologies satellitaires », a-t-elle indiqué.

Elle a tenu ces propos lors d’une conférence de presse à laquelle a participé l’Ambassadeur du Japon au Rwanda, Takayuli Miyashita, qui se réjouit que durant sa mission au Rwanda, le Projet RWASAT ait pu voir le jour et qu’il sera utile au pays.

Des ingénieurs rwandais ont pu être formés et ont participé au design et à l’assemblage du cube satellitaire.

«Le Japon continuera de soutenir le Rwanda dans le développement des technologies de l’espace, notamment dans le savoir de la gestion des satellites, y compris au niveau des régulations et de la coordination régionale », a indiqué l’Ambassadeur Takayuki.

Pour le Professeur Fukuyo, après le 18 Novembre 2019, le satellite pourra tourner autour de la terre, et envoyer des informations dès qu’il sera au niveau du Rwanda. Chaque jour, il passera au-dessus du Rwanda et enverra des données.

«Nous augmenterons les satellites en fonction de ce que le Rwanda réalise dans divers secteurs. L’important est de former des gens depuis l’école secondaire et l’Université pour qu’ils comprennent l’avantage de recourir aux technologies satellitaires, de maîtriser leur utilisation et d’avoir plus de capacités et de personnels qualifiés dans le secteur», a-t-il indiqué.

Le Directeur Général de l’Office Rwandais de Régulation (RURA), le Lieutenant Colonel Patrick Nyirishema, a dit que par Smart Africa, le Rwanda veut avoir des satellites qui lui fournissent des informations dont il a besoin, surtout pour les rendre productives, surtout que les satellites sont coûteux. Les gros satellites engloutissent jusqu’à $ 200 millions. Les plus petits sont opérationnels pendant un à deux ans, puis on envoie d’autres plus à jour et plus améliorés. L’important est de toujours les augmenter selon les besoins de l’agri-élevage et de l’environnement.

«Les technologies satellitaires ont un avenir utile. Nous devons emboîter le pas, acquérir des connaissances pour avoir des informations au lieu de les acheter, car le vendeur veut gagner plus. Mous élargirons toujours nos capacités dans le secteur au fur du temps», a-t-il confié.

La Ministre Ingabire a conclu en rappelant que l’essentiel est l’appropriation de la technologie, construire les capacités, avoir des connaissances et des infrastructures, élaborer des programmes satellitaires, mettre en place des satellites, établir des facilités de lancement.

Elle a rappelé que les fonds de lancement de RWASAT ont exigé $US 250 mille au Gouvernement rwandais, ainsi que $US 650 mille au Japon, le tout pour soutenir une coopération utile pour l’avenir. (Fin)