Le Président de l’UPA et Président du Parlement de Djibouti, Mohamed Ali Houmed.
L’Union Parlementaire Africaine (UPA) veut ancrer la démocratie sur notre continent, selon le Président de l’UPA et Président du Parlement de Djibouti, Mohamed Ali Houmed (MAH). Lire son interview à André Gakwaya de l’Agence Rwandaise d’Information (ARI), juste en marge des travaux de la 77ème Session de Kigali.ARI- Les coups d’Etat militaires commencent à devenir un fléau en Afrique, et ils menacent la stabilité des pays. Qu’en dit l’UPA ?
MAH – On n’a pas parlé des coups d’Etat militaires. On n’a parlé de comment ancrer la démocratie sur notre continent. L’UPA va mettre le paquet pour organiser une conférence sur la démocratie en Afrique. La démocratie est un pouvoir qui est sous la houlette du peuple de chaque pays. En tant que représentants du peule, nous allons partager cette question au niveau de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), pour qu’on puisse comprendre la démocratie sur notre continent et comment l’améliorer.
ARI – Que recommande l’UPA face à l’insécurité en Afrique ?
MAH – Concernant la session, il y a les recommandations de la conférence des présidents qui s’est déroulée à Djibouti que nous allons essayer de mettre en œuvre. Nous allons aussi débattre sur la gestion financière de l’UPA qui vit essentiellement des cotisations des Etats. Nous aimerions que nos parlements prennent aussi en charge la partie financière pour que l’UPA soit autonome et prenne les décisions de manière collégiale pour répondre aux besoins de nos populations.
ARI- Pourquoi le Mali et le Burkina n’ont pas été invités ?
MAH – Tous les pays sont membres à part entière. Aucun pays n’a été exclu. Nous avons invité tous les pays. Et les invitations ont été envoyées. Ils n’ont pas encore peut être mis en place le conseil national de transition.
ARI- La crise de la démocratie constitue une réelle menace sur le continent.
MAH– Il faut que la population soit associée à la gestion de l’Etat. Le cas contraire, il y a toujours des mécontents. Nous voulons éviter cela. Pour que la population se prenne en charge, il faut qu’il y ait une réelle démocratie. Les gens qui représentent le peuple doivent rendre des comptes à la population.
ARI- Le terrorisme…
MAH – C’est une question universelle. Si la population s’approprie cette question de démocratie, nous pouvons à long terme éviter les questions de terrorisme. Nous allons consacrer une question spéciale sur la question de terrorisme.
ARI- Et les Réalisations de l’UPA ?
MAH – L’UPA est une institution qui a plus de 46 ans. Elle est en train d’unifier le continent à partir des parlements initiaux, mais nous voulons aller au-delà pour qu’à long terme, l’UPA joue le rôle de parlement panafricain, contrôle l’exécutif de l’Union africaine.
ARI- Le message sur les ODD…
MAH – Il faut que chaque citoyen s’approprie la question concernant les résultats. Nous voulons que la population prenne en charge cette question de gestion de deniers publics.
ARI- Et la question des cotisations ?
MAH – La session du comité exécutif prépare la conférence des présidents. Nous aurons la conférence des présidents à Harare et nous arrêterons ici l’ordre du jour. Donc, le comité exécutif fait des recommandations à la conférence des présidents. La décision revient à la conférence des présidents. Ici, nous débattrons la question de la gestion de notre institution, ce qui est normal. Et chaque pays représenté prendra la parole pour donner son point de vue. (Fin)