Les statistiques font état de 3662 cas de viols d’enfants impliquant 3667 suspects (3531 hommes et 136 femmes) en neuf mois, entre Juillet 2020 et Mars 2021.
Parmi ces dossiers, 2 072 dossiers ont été traités par les tribunaux, 1 396 autres ont été classés, selon les statistiques.
Pendant ce temps, le parquet a reçu 718 cas de viol impliquant 762 suspects (748 hommes et 14 femmes). Parmi ces dossiers, 287 dossiers ont été déposés devant les tribunaux, 399 autres ont été classés et 32 sont toujours pendants.
Dans le même temps, le parquet a également reçu 2 096 dossiers impliquant 2 097 suspects (1 984 hommes et 113 femmes) concernant le harcèlement d’un conjoint.
Le porte-parole du Parquet Général, Faustin Nkusi, a dit que clôturer un dossier avant qu’il ne soit porté devant le tribunal est une pratique juridique normale, surtout quand il n’y a pas suffisamment de preuves à présenter au tribunal.
«Toutes les affaires qui nous sont soumises ne sont pas portées devant les tribunaux parce que nous devons avoir un dossier solide avant de nous présenter devant un juge. Lorsqu’un dossier nous parvient, nous l’examinons et déterminons si l’affaire est à porter devant les tribunaux ou si, même après enquête, il n’y a pas suffisamment de preuves, et nous le clôturons », a-t-il indiqué.
En Juillet 2020 de l’année dernière, le Secrétaire Général du Bureau d’enquête (RIB), le Colonel Jeannot Ruhunga, a indiqué qu’il était nécessaire de mettre en place un programme de sensibilisation intensif et global pour amener la communauté à mener une lutte contre les viols.
A cette époque, Ruhanga avait annoncé qu’au cours du premier semestre 2020, 2157 dossiers de viols avaient été déposés auprès de RIB. Cette recrudescence a suscité des inquiétudes après que les statistiques officielles aient révélé que sur l’ensemble de l’année 2018, un total de 3152 cas ont été signalés, et qu’en 2019, un total de 3623 ont été enregistrés. (Fin)