L’information a été livrée mercredi, au cours de l’atelier de restitution de l’enquête à Kinshasa, rapporte le parrain onusien en RDC Radio Okapi.
Le Dr. Bernard Lututala, coordonnateur de l’enquête, explique cette situation par la réticence de cette catégorie de personnes au changement de comportement.
« Curieusement, ce sont les populations les plus riches, ce sont les populations les mieux instruites qui sont le plus touchées par le vih/sida. C’est un problème sérieux », a-t-il dit.
« Les gens savent, mais ils ne changent pas de comportement pour autant. Et ça c’est très grave, parce que si ce sont les populations les plus instruites de ce pays qui sont les plus touchées par le sida, ça veut dire que dans quelques années, c’est cette catégorie de la population intellectuelle qui va disparaître. »
Dr. Lututala a informé que le pays va commencer à manquer de cadres qui vont être de plus en plus fauchés par le sida.
« Maintenant qu’on a cela, il faut mettre en place des mécanismes qui vont permettre de mieux combattre le virus et savoir dans quelle partie du pays le problème se pose le plus», a-t-il ajouté.
Selon le projet de lutte contre le VIH/SIDA, le taux de prévalence du SIDA est estimé à 4,5% en RDC, mais cette séroprévalence reste très variée selon les régions (Kinshasa : 3%, Matadi : 10%, Lubumbashi : 8,6%, Kalemie : 27%).
Les modes de transmission les plus courants sont la transmission par les rapports sexuels (83%), la transmission mère-enfant (2%) et la transmission par transfusion sanguine (2%). 30% des poches de sang sont estimées sécurisées sur l'ensemble du territoire. (FIN)